C'est devenu coutumier à Alger qui ne finit pas de ressentir les stigmates du séisme meurtrier qui a dévasté, en mai 2003, trois wilayas du centre du pays (Alger, Boumerdès et Tizi Ouzou). Périodiquement, de vieilles bâtisses ne pouvant plus tenir s'affaissent de tout leur poids. La matinée du 11 mars 2006, une “douéra” de style turc, classée pourtant patrimoine national, s'est partiellement effondrée au 7, rue Kheirredine-Zenouda, ex-rue de la Grenade, sans faire de victimes, fort heureusement. Du coup, 7 familles se retrouvent à la rue ne sachant plus où dormir. Des représentants (Aït Taffat Khaled, Bennour Mohamed Aime…) des 7 familles occupant les 11 chambres de la “douéra” se sont présentés, hier, à la rédaction pour faire part de leur désarroi. À les écouter, le maire de La Casbah ne veut rien faire pour eux. “Quand on s'est rapproché de notre président d'APC, il nous a dit que c'est l'Ofares (Office d'aménagement et de reconstruction) qui est responsable”, disent-ils. Et de s'écrier : “Au regard de l'état critique de la bâtisse, on est un cas d'urgence. Mais les autorités locales négligentes ne veulent pas bouger le petit doigt pour nous. Elles rechignent même à nous donner une copie du rapport technique sur l'état actuel de notre bâtisse.” Le comble, c'est qu'après le séisme de 1989 qui avait touché la wilaya de Tipasa, les services du CTC avaient alors établi un rapport déclarant la bâtisse inhabitable. Le tremblement de terre du 21 mai 2003 délabrera davantage son état pour être classée orange 4 par les services du CTC. A. C.