À en croire les responsables syndicaux du bureau de wilaya de l'Ugcaa, la grogne des transporteurs de bus urbains est à son comble. La raison de ce mécontentement est le silence observé par les pouvoirs publics face à leur revendication relative à la majoration du prix de la place. En effet, la décision pour la hausse de 3 DA du ticket de bus a été prise le 25 avril dernier par les transporteurs affiliés à l'Ugcaa et son officialisation par les pouvoirs publics semble être confrontée au refus de la Direction de la concurrence et des prix qui n'a pas assisté aux quatorze réunions tenues au courant du mois de février pour l'examen de cette augmentation. Ainsi, se sentant pénalisé par rapport aux chauffeurs de taxis collectifs de la ville, les transporteurs de bus, activant sur les différentes lignes du chef-lieu de wilaya, ont décidé de prendre en main leur “affaire”. Première mesure envisagée : le recours à partir du 15 mai 2006 à une grève illimitée jusqu'à satisfaction de leur revendication. À ce sujet, ils nous ont confié qu'une pétition est en cours. Selon les protestataires qui mettent en avant de nombreux problèmes rencontrés dans l'exercice de leur fonction, les tarifs pratiqués actuellement ne suffisent pas à couvrir les frais occasionnés quotidiennement. “Cette situation a trop duré. À tel point que souvent les usagers, faute de monnaie, ne payent que 5 DA la place au lieu de 7. Ajoutez à cela les charges, dont on est obligé de s'acquitter, à commencer par les impôts. Et c'est pour cela qu'on sollicite les autorités locales pour une autorisation d'augmenter le tarif du ticket”, nous déclare un transporteur en colère. Et d'ajouter : “De toutes les villes de la région Ouest, il n'y a qu'à Sidi Bel-Abbès que le prix de la place est de 7 DA.” B. AZIZ