L'élection présidentielle, la situation en Kabylie, les droits de l'Homme et la situation internationale ont été les principaux thèmes évoqués, jeudi dernier, au centre culturel de Bouzeguène par Tarek Mira, membre du conseil national au RCD chargé des relations internationales. Face à une assistance nombreuse, Mira évoque l'emblée la situation politique qui prévaut sur la scène internationale. “Nous ne croyons pas en la sincérité de Bouteflika qui, depuis son arrivée, n'a absolument rien apporté au pays, sinon être comme ses prédécesseurs. La situation est plus que jamais floue alors que depuis 1991 on croyait aller vers l'économie de marché”. Abordant la prochaine présidentielle, Mira croit que “quelle que soit la situation, l'armée aura son mot dans le choix du candidat en dépit des dernières déclarations du général Lamari. La donne actuelle penche, à n'en pas douter, vers un scénario où un second tour des élections serait possible”. Evoquant l'éventuelle participation du camp démocratique, Mira dira qu'il est assez tôt pour se prononcer, tant que certaines questions ne sont pas résolues. Enchaînant avec les problèmes que vit la Kabylie depuis août 2001, Mira dira : “Le président Bouteflika est responsable du pourrissement qui prévaut dans la région. La répression continue de la police, les arrestations arbitraires des animateurs du mouvement citoyen sont autant d'atteintes aux droits de l'Homme. Le mouvement citoyen n'est pas en recule, bien au contraire, il est plus déterminé à poursuivre le combat pour lequel 123 jeunes sont morts alors que les assassins sont libres.” Répondant à une question sur la prochaine grève générale de l'UGTA, l'animateur dira : “La grève risque d'aller trop loin. Si elle venait à prendre de l'ampleur, nous vivrons le même scénario que Chavez, alors ce sera fini pour Bouteflika”. Concernant l'autonomie de la Kabylie, l'orateur dira qu'il n'est pas contre mais plutôt favorable à l'Etat régionaliste de type espagnol. Quant à la poursuite de la lutte pour obtenir la libération des détenus, il déclare : “Les grèves et les manifestations ne doivent pas cesser”, et que “la mise à contribution des instances internationales accélérera leur libération”, conclura-t-il. La situation internationale est ensuite évoquée notamment le conflit Irak-Etats-Unis. C. N. O.