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Le valeureux colonel Lotfi, symbole d'une révolution
la sœur et la femme de dghine benali témoignent :
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2006

La ville de Tlemcen, au passé très riche, avait, depuis la très haute antiquité donné tant d'hommes prestigieux à ce pays, au Maghreb, à l'Afrique et même au-delà des mers. Dghine Benali, connu sous le nom de colonel Lotfi est de cette étoffe-là. Pour la jeunesse d'aujourd'hui, il incarne immuablement le type de celui qui voulait tout donner de lui-même pour que triomphe la révolution en se jetant corps et âme dans le combat libérateur.
Lors d'un colloque organisé à Tlemcen à l'occasion du 46e anniversaire de sa mort, sa sœur khadidja dira de lui : “Il rêvait d'une Algérie indépendante, ancrée dans ses valeurs traditionnelles, mais ouvertes sur la modernité. La déclaration du 1er novembre 54 était pour lui un véritable credo. Il était contre toute forme de discrimination et prônait de donner la chance à chacun. Modeste et d'une grande curiosité intellectuelle”. Fatéma Méchiche, sa femme, militante de premier ordre, déclarera en disant de Lotfi : “C'était un homme qui avait un amour viscéral pour son pays. Il parlait de l'Algérie comme si c'était sa première femme ; moi, je passais après comme une seconde femme. Si Lotfi avait vécu, l'Algérie serait devenue autre chose. Il avait des rêves pour le peuple algérien. Il voulait que ce dernier soit heureux et profite des richesses de son pays : on n'a pas fait la guerre de Libération, nos jeunes et nos si belles jeunes filles ne sont pas morts pour qu'on remplace les colons français par des profiteurs de notre pays !” Sa fille Chahida dira :
“À travers lui, tous les fils et filles de chahid doivent être fiers de l'acte héroïque de leurs parents qui ont choisi le chemin du sacrifice pour libérer l'Algérie du joug colonial.” Elle le comparera à un “ange du ciel” dans son épopée légendaire. La lettre qu'écrivit Lotfi à sa femme pour lui annoncer sa décision de rejoindre le territoire national est un chef-d'œuvre de patriotisme, d'humilité et de haute perception du devoir. C'est aussi un testament, où le seul bien qu'il léguait était un héritage moral : éducation de son fils qui s'appellera Lotfi pour perpétuer son nom, le voir grandir avec une âme de patriote.
À son épouse, il lui recommandait de s'améliorer, de se perfectionner, d'approfondir ses connaissances et d'être toujours à l'avant-garde des jeunes femmes algériennes. Ainsi, il faisait référence à la femme qui doit jouer un rôle déterminant dans la société algérienne, de la même manière qu'elle l'a assumé dans les rangs de la révolution algérienne.
Toujours dans la lettre adressée à sa femme, une autre phrase frappe : “… de ton côté, je crois avoir tout fait pour t'ôter dès le premier jour toute illusion concernant ma présence à tes côtés tant que durerait la révolution.”
Lotfi était auréolé de sa parfaite qualité de moudjahid ayant une vision très lucide de l'avenir de l'Algérie. Grand acteur d'une grande cause. Il est mort, comme il l'avait pressenti sur le sol national, les armes à la main. Quel que soit l'hommage rendu, il n'exprimera jamais assez le don de soi qu'il fit à son pays. Une jeunesse pleine de promesses gracieusement offerte au devoir. Il avait pour l'Algérie plus qu'une vision lointaine, une ambition citoyenne. Lotfi est mort un 27 mars 1960, mais il n'a pas disparu.
Farid Daoudi


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