La Politique européenne de voisinage (PEV) “n'est pas une priorité pour l'Algérie”, a indiqué l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, M. Halim Benatallah, dans une rencontre avec les représentants de la presse algérienne qui participaient à un atelier de formation sur la PEV, tenue à Bruxelles du 5 au 10 novembre en cours. Le diplomate algérien a estimé que l'intérêt de l'Algérie porte actuellement sur l'accord d'association avec l'Union européenne (UE), qu'elle œuvre “à mener à bien", ajoutant qu'elle “n'est, de ce fait, pas encline à s'encombrer pour l'heure d'un autre processus”. M. Benatallah a expliqué la non-disponibilité de l'Algérie à s'engager, du moins pour l'heure, dans un autre processus avec l'UE, du fait “que les entreprises nationales n'aient pas encore atteint un stade de performance et de compétitivité leur permettant de pénétrer le marché européen”. Le diplomate algérien, qui n'a pas exclu que l'Algérie bénéficie, dans le cadre de la PEV, de programmes, dont ceux portant sur la recherche scientifique, l'éducation, l'énergie, a en revanche déploré le fait qu'elle “n'ait pas été concertée dans l'élaboration de ce mécanisme, qui s'apparente à un plan d'ajustement politique”, a-t-il dit. “Cette PEV est, on ne peut plus, une dictée de réformes politiques à l'adresse des pays candidats à l'élargissement”, a confié M. Benatallah, précisant qu'il y a “les contraintes du processus d'adhésion au marché unique sans avoir les mêmes bénéfices”. Affirmant que l'Algérie demeure un partenaire de choix de l'UE, il a expliqué cela par les atouts dont elle dispose, notamment par le fait qu'elle est “le 3e fournisseur de gaz à l'UE et un de ses potentiels clients”. APS