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L'Algérie peut-elle reculer ?
Sahara occidental : Nezzar parle, bouteflika se tait
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2003

Les dirigeants doivent réagir pour rassurer les citoyens et surtout les pays et les ONG qui ont partagé la position d'Alger.
Le général Khaled Nezzar est revenu, hier, sur les colonnes de notre confrère La Nouvelle République, sur la question du Sahara occidental, avec cette fois une précision de taille : “Je donne mon point de vue personnel — qui n'engage que moi — sur des sujets qui préoccupent notre peuple.” En d'autres termes, l'ancien ministre de la Défense assume pleinement les déclarations qu'il a faites, le 10 mars dernier, à l'hebdomadaire La Gazette du Maroc, en laissant entendre clairement qu'il n'a été mandaté ni par l'armée algérienne, ni par l'Etat algérien, ni par le peuple algérien. Il n'empêche que la sortie de Khaled Nezzar, qui passe pour être une voix autorisée d'un “courant du pouvoir”, continue de susciter étonnement et indignation, d'autant qu'elle intervient sur le sol français, à la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. Un Conseil qui est appelé à trancher sur les dernières propositions du diplomate américain, en sa qualité d'envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental.
Les déclarations du général en retraite ont de quoi surprendre, car elles vont à contresens de la position constante de l'Algérie et ménagent la partie marocaine qui bloque le processus de paix, reconnue comme telle en 1999 par le secrétaire général de l'ONU, ainsi que par ses alliés.
Depuis son indépendance politique en 1962, l'Algérie s'est investie pour la défense du principe d'autodétermination des peuples colonisés et coloniaux, conformément à la Charte et aux résolutions des Nations unies. Elle a également engagé sa crédibilité à l'échelle africaine et mondiale et convaincu bon nombre d'Etats et organisations non-gouvernementales internationales à soutenir le combat des Sahraouis et de leur mouvement de libération nationale, le Front Polisario, de même que la République sahraouie (RASD), qui est devenue, dans les années 1980, membre à part entière de l'Organisation de l'unité africaine, puis récemment membre de l'Unité africaine. L'Algérie s'est ainsi impliquée entièrement, depuis l'invasion et l'annexion du territoire du Sahara occidental par le royaume marocain, à travers sa diplomatie, ses militaires, ses appelés au Service national et son aide humanitaire. Elle a consenti de lourds sacrifices et fait face à de nombreuses pressions et tentatives d'ingérence dans ses affaires internes, afin de faire reculer le spectre des empires coloniaux, bloquer l'expansionnisme marocain — qui s'appuie sur de prétendus “droits historiques” et “revendications territoriales” — et donner langue au droit du peuple sahraoui à choisir librement son destin, en s'appuyant sur le plan de règlement et les accords de Houston. Il n'est certainement pas exagéré de soutenir que le dossier de l'ancienne colonie espagnole représente, pour la majorité du peuple algérien, une question d'honneur et même une question nationale, dans la mesure où les problèmes de frontières et de sécurité nationale sont posés avec acuité. Alors, comment interpréter les derniers propos du général Nezzar, qui contredisent ses Mémoires, publiés en 1999 ? Comment expliquer sa sortie et ses interférences sur la position traditionnelle de l'Algérie, voire sur des questions relevant de la raison d'Etat ? Quel sens donner aux interviews accordés par l'ex-ministre de la Défense, à un moment où l'ordre mondial est en cours de recomposition et où la responsabilité des Nations unies, de l'Espagne et de la France demeure entière quant à la décolonisation du Sahara occidental et à la stabilité du Maghreb.
Mais, comme on dit souvent, à quelque chose malheur est bon. Les déclarations de Khaled Nezzar, pour le moins troublantes et graves, soulèvent un problème de fond : l'avenir de l'Algérie, du Sahara occidental, de l'ensemble maghrébin et même celui des autres anciennes colonies dans le monde, en relation directe avec la place qui sera accordée au droit à l'autodétermination et à l'indépendance, dans le nouveau cadre de la “globalisation”. Un problème de fond qui, pour revenir à la position de notre pays vis-à-vis du Sahara occidental, fait l'objet, ces derniers temps, de rumeurs les plus folles et de supputations. La balle est, aujourd'hui, dans le camp des dirigeants algériens, en premier lieu le président de la République. Ils doivent réagir pour rassurer les Algériens, les Sahraouis, de même que les pays et organisations, régionales et internationales, qui ont partagé la responsabilité et la position d'Alger.
H. A.


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