L'année annonce les grands arbitrages de l'Exécutif en matière de fixation des tarifs de l'électricité et des prix des carburants à la pompe. L'année 2007 connaîtra quasiment l'extinction de la dette extérieure de l'Algérie. Les réserves en devises au cas où les prix du baril tourneraient autour des 60 dollars atteindraient la barre des 90-100 milliards de dollars. C'est au courant de cette année que les fonctionnaires, les retraités et les salariés du secteur public verront leurs salaires augmenter. Mais le spectre de l'inflation plane. Si l'Etat ne gère pas de manière rationnelle ces excédents financiers, l'augmentation des liquidités pourrait entraîner une hausse des prix significative. En matière de prix des carburants et des tarifs de l'électricité, les grands arbitrages seront effectués l'année en cours. Le dossier sur les tarifs de l'électricité est entre les mains du gouvernement. Sonelgaz plaide pour une hausse d'au moins 20%. Celui sur les prix des carburants attend le choix d'une méthodologie. On penche sur une augmentation de 2 dinars par litre d'essence par an et ce, jusqu'à la liberté des prix à une échéance de 10 ans, prévue par la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Les premiers fruits de la réforme bancaire apparaîtront l'année en cours avec la systématisation des distributeurs automatiques des billets, de la carte de retrait et de paiement ainsi qu'une plus grande rapidité dans le traitement des opérations bancaires avec la mise en place du système de paiement moderne permettant la télécompensation. L'année 2007 connaîtra la première opération de privatisation d'une banque publique : le CPA. Les grandes banques candidates sont BNP Paribas, Société Générale, Crédit agricole, Banco Santander et CitiBank. En matière de privatisations, l'année 2007 pourrait connaître une avancée au regard de la multitude d'appels d'offres lancés en 2006. En janvier, la Coface établira le nouveau risque pays. L'Algérie pourrait voir son classement amélioré. Au courant du 1er trimestre, le FMI rendra publique son évaluation de la situation économique et sociale. Comme bon point vraisemblablement, la situation macroécononomique. Comme revers de la médaille, la forte dépendance à l'égard des fluctuations des prix du pétrole, le chômage élevé chez les jeunes et les risques inflationnistes résultant des excédents financiers. En 2007, le plan de relance amorce sa montée en cadence. Ce sont près de 30 milliards de dollars qui seront investis dans les grands projets d'infrastructures. En matière de commerce extérieur, les négociations pour l'adhésion à l'OMC se poursuivront. En septembre, le démantèlement tarifaire sera plus accentué avec une nouvelle liste de produits industriels allégés de droits de douane, dans le cadre de l'accord d'association conclu avec l'Union européenne. Concernant l'énergie, ce sera le début de la mise en œuvre de la loi sur les hydrocarbures avec le lancement du premier appel d'offres en matière d'exploration sous le nouveau régime. Le nouveau round renseignera sur le degré d'attractivité du domaine minier national, après les retouches relatives à la réforme du secteur des hydrocarbures. N. Ryad