Les prix du pétrole, qui ont perdu ces derniers jours plus de 3 dollars par baril, peuvent remonter si les conditions climatiques dans le monde changent par rapport à la douceur actuelle qui les caractérisent, a estimé hier à Alger le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. “Cette baisse est tout a fait normale parce que le temps est doux et la demande est faible surtout pour les distillas et le fuel, mais ils peuvent se retourner rapidement si le temps change”, a dit le ministre à la presse en marge d'une cérémonie de signature de contrats miniers. Le ministre s'attend cependant à une stabilisation des prix sur le marché avec l'application “graduelle” des dernières décisions de l'Opep de réduire sa production. “Au fur et à mesure que l'application se met en marche, il y aura retrait de la production du marché et les prix vont se stabiliser au niveau actuel”, a expliqué le ministre en relevant que, jusqu'à présent, quelque 700 000 b/j sur les 1,2 million de b/j décidé par l'Opep ont été retirés du marché. “On a déjà prévu de baisser de 1,2 million de b/j mais apparemment, il n'y a que 700 000 b/j qui ont été retirés et il reste donc 500 000 b/j”, a-t-il dit en espérant que d'ici le 1er février, date de la mise en œuvre de la deuxième décision de l'organisation de réduire de 500 000 b/j sa production, tous les membres auront appliqué leurs engagements. “L'Algérie, a affirmé M. Khelil, a déjà pour sa part appliqué cette décision en réduisant sa production de 59 000 b/j à partir du 1er novembre dernier et des instructions ont déjà été données pour la deuxième réduction de 25 000 b/j à partir du 1er février pour ainsi honorer nos engagements dans le cadre de l'Opep”, a-t-il tenu à souligner.