Dans une intervention à la Chaîne III , le directeur général du Centre national de recherches appliquées en génie parasismique (CGS) a indiqué que les constructions les plus sensibles font l'objet actuellement d'un recensement. Les opérations de développement des secteurs d'activité en général, et celles de l'habitat, en particulier, doivent être orientées désormais vers les zones moins sismiques à savoir les régions des Hauts-Plateaux et l'Atlas saharien. Il faut réglementer aussi les constructions en fonction du risque sismique. Outre le contrôle technique des constructions (CTC), depuis l'amendement de la loi sur l'aménagement et l'urbanisme en août 2004, suite au séisme de Boumerdès, il est consacré un autre contrôle plan qui se fait au sein des DUC. Ainsi, pour obtenir le permis de construire, il faut fournir les plans d'architecture dans le dossier et les plans d'exécution signés par un ingénieur en génie civil. On s'assure de ce fait que les règles parasismiques sont respectées puisque l'ingénieur engage sa responsabilité dans ce sens en apposant sa signature sur ces plans d'exécution. C'est ce qui ressort entre autres de l'intervention de M. Mohamed Belazougui, directeur général du Centre national de recherches appliquées en génie parasismique (CGS), à la Radio chaîne III. Il a indiqué que les plans d'architecture doivent respecter les règles d'urbanisme et d'architecture telles que mentionnées dans les PDAU (plan directeur d'architecture et d'urbanisme) et les POS (plan d'occupation du sol). Ce sont les plans d'exécution de structure, précisera-t-il, qui doivent être contrôlés aussi le respect des normes parasismiques pour confirmer si une habitation résistera ou non à un mouvement sismique de référence ou de calcul pour la zone considérée. Selon le DG, le parc national est composé de quelque 6 millions de logements actuellement. Il y a 45 ans de cela, depuis l'indépendance, l'Algérie ne disposait que de 1,8 million de logements. Plus de 4,2 millions d'unités ont été de ce fait construites depuis l'indépendance. Sur le parc d'avant l'indépendance, environ 500 000 logements ont été démolis pour être reconstruits. “Il reste ainsi quelque 1,3 million de logements dont près de 500 000 qui ont plus de 80 ans, qualifiés de vieux bâti soit près de 10% du parc national”, affirmera M. Belazougui. Pour lui, les anciennes habitations posent certes un problème de vétusté qui n'est pas forcément synonyme d'insécurité. Les autres grandes villes du pays, en l'occurrence Alger, Oran, Constantine et Annaba font en ce moment l'objet d'un recensement du vieux bâti qui menace ruine, dans le but d'identifier les constructions les plus atteintes, et ce, afin de les traiter en priorité. Par ailleurs, le ministère des travaux publics compte instaurer un code parasismique pour les ouvrages d'art qui touchent pour l'instant les ponts et les tunnels. Plus tard, d'autres ouvrages d'art de travaux publics seront concernés par ce règlement. L'avant-projet est fin prêt depuis quelques semaines et le groupe de travail qui doit l'examiner et l'enrichir se réunit régulièrement pour le finaliser d'ici à la fin du mois de mars prochain. Il sera promulgué aussitôt avec un arrêté ministériel. Badreddine K.