Hormis cette frénésie qui a pris d'un coup les indépendants jusqu'à effrayer des partis, la seule donne nouvelle de cette course 2007 est la naissance de la Coordination des républicains qui s'est concrétisée par le premier acte : les listes communes à travers le territoire national. La campagne électorale s'achève, laissant un goût d'inachevé, mais aussi cette particulière impression qu'au niveau du discours politique, on n'a pas beaucoup avancé. Si quelques partis ont essayé de convaincre en présentant des “clés” et des solutions rationnelles, d'autres, comme les saisonniers, ont semé l'irréalisme jusqu'à la caricature. Vue sous cet angle, l'indifférence des citoyens est tout à fait compréhensible. Mais au-delà de cet aspect lié au manque de culture politique et à la loi qui permet à n'importe qui de devenir, comme en sport, un acteur de la scène politique. D'où cette profusion de candidatures frisant parfois l'absurde. Mais la campagne s'est bien déroulée, loin de toute invective et autre langage insultant dont sont friands certains leaders en manque d'arguments. Hormis cette frénésie qui a pris d'un coup les indépendants jusqu'à effrayer des partis, la seule donne nouvelle de cette course 2007 est la naissance de la Coordination des républicains qui s'est concrétisée par le premier acte : les listes communes à travers le territoire national. Une première dans un pays où la demande républicaine n'a pas trouvé son cadre. Ce qui a donné un certain équilibre de la scène et un autre discours, celui qu'on croyait enterré avec les anciennes tentatives de construire ce cadre absent de l'échiquier. Incontestablement, cela a donné de la couleur à la campagne qu'une partie, une majorité, de la population a boudée. Incontestablement aussi à cause des discours plats, des candidats “ringards” et de tous ces carriéristes qui continuent de développer leur sens aigu de la promesse. Le spectacle des salles vides, des meetings déserts devrait les inciter à penser à cette noble mission qu'est la députation. Et malgré les pronostics fantaisistes de certains leaders quant à l'issue du vote, ce qui a fait planer encore une fois le spectre de la fraude, il y eut un consensus autour de la participation. Chacun y a été de ses arguments pour ramener l'électeur à se rendre aux urnes le jeudi. La hantise de l'abstention a miné tous les candidats durant cette campagne sans réelle saveur. Vendredi sera un jour à effacer pour certains qui s'en retourneront à leur cyclique hibernation politique. Peut-être une surprise pour d'autres. D. B.