La réalisation de l'usine Renault au Maroc, qui a laissé pantois plus d'un en Algérie, n'est pas à mettre au débit du gouvernement français, a affirmé Charles Josselin, président de Cités unies France, en visite de travail à Alger. L'ex-ministre, socialiste et connaisseur du Maghreb et de la Méditerranée est persuadé que le choix du constructeur français, plus exactement franco-nippon, n'est motivé que par des considérations purement économiques. En clair, l'environnement marocain est plus en phase avec ce que recherche tout investisseur, à ne pas confondre avec mécénat et volontarisme. Pour Josselin, le Maroc n'est sûrement pas un havre de démocratie, mais sur le plan économico-financier, son ouverture ne souffre d'aucun handicap. François Penguilly, de l'ambassade de France à Alger, tient tout de même à rappeler que les investissements français en Algérie sont dans une courbe ascendante, et que non seulement, ils concernent plusieurs domaines, mais ils offrent également de larges perspectives. Pour lui, le mouvement sera boosté lors de la visite d'Etat de Sarkozy programmée pour octobre.