Cinq islamistes présumés, dont un Algérien, arrêtés mardi dernier dans l'est de la France, ont été déférés hier au parquet de Paris qui a ouvert une information judiciaire pour “appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”. Les cinq hommes — un Algérien et quatre Français dont trois d'origine bosniaque et un d'origine algérienne — devaient être présentés plus tard, hier, à deux juges antiterroristes en vue de leur mise en examen (inculpation), ont indiqué des sources judiciaires. L'information judiciaire les visant porte également sur une “infraction à la législation sur les armes”. Les cinq hommes, âgés de 31 à 44 ans, étaient en garde à vue depuis mardi, après leur interpellation avec deux autres personnes à Besançon (Est) et dans sa région, où ils étaient domiciliés. Ces deux dernières ne devraient pas être présentées à la justice. Le groupe faisait l'objet d'une surveillance car ses membres possédaient des armes de calibre de guerre et s'entraînaient au tir en forêt à intervalles réguliers, selon une source judiciaire. Selon la source policière, dix armes de poing ont été retrouvées lors des perquisitions ainsi qu'une kalachnikov et des tenues de camouflage. En l'état des investigations, ces suspects sont présentés comme des hommes s'étant “progressivement radicalisés” pour des raisons et dans un but “qui restent à affiner”. Ils n'ont “aucun lien avec des groupes terroristes à l'étranger” et ont été, la plupart, peu diserts durant leur garde à vue. Selon une source judiciaire, les policiers ont également retrouvé de la documentation intégriste, et les cinq hommes auraient laissé entendre qu'ils nourrissaient le projet de se rendre en Irak, sans pour autant sembler être en lien avec des filières de recrutement ou d'acheminement de combattants.