Le gros de ce montant ira au développement de la pétrochimie dont on attend une augmentation des exportations, une meilleure couverture des besoins locaux, notamment en produits raffinés et une plus grande intégration de l'industrie nationale. Le conseil exécutif de Sonatrach vient de décider d'engager 45 milliards de dollars d'investissements au titre du plan de développement de la compagnie pétrolière nationale 2008-2012, nous a indiqué le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, soit à peu près le même niveau d'investissement que le précédent programme. Le gros ira à la pétrochimie avec un volume de 20 milliards de dollars. Sonatrach a décidé d'injecter 10 milliards de dollars dans l'amont, 6 milliards de dollars dans le transport d'hydrocarbures, 1,8 milliard de dollars pour l'hygiène, sécurité et environnement. En 2008, Sonatrach envisage de conclure les accords de partenariat concernant le restant des mégaprojets dans le domaine de la pétrochimie au nombre de cinq : la raffinerie de Tiaret, le projet de craquage de Naphta de Skikda, une usine d'ammoniac à Béni-Saf, le projet de craquage de fuel, le projet de déshydrogénation de propane. Pour l'ensemble de ces projets, les discussions sont en cours pour le choix de partenaire(s). L'année dernière, Sonatrach avait conclu des accords de partenariat avec Total pour la réalisation d'un complexe de vapocraquage de l'éthane à Arzew, avec un consortium international pour la réalisation complexe de méthanol à Arzew, avec respectivement Orascom et l'omanais Suhail pour la réalisation de deux complexes d'ammoniac et d'urée à Oran. Ce programme a suscité l'intérêt de firmes internationales : les allemandes Man Ferrostaal et Lurgi, la saoudienne Sabic, les japonaises Mitsui et Jol, la Chinoise CNPC, le koweïtien Qurain. Concernant le transport d'hydrocarbures par canalisations, les 6 milliards de dollars d'investissements prévus couvriront en partie la part de Sonatrach dans les gazoducs Medgaz et Galsi. L'accroissement des fonds propres, grâce à la hausse des prix du baril de pétrole, permettra à Sonatrach de couvrir plus aisément le financement de ses investissements. Le montant de ce plan est passé, notons-le, d'environ 30 milliards de dollars en 2006 à 45 milliards de dollars en 2007 et 2008. Nouveauté avec la mise en œuvre des amendements à la loi sur les hydrocarbures, Sonatrach est contrainte de mettre la main à la poche pour couvrir sa part de financement, au moins 51%, dans les projets d'exploration ou de développement de gisements en partenariat. Elle n'était pas tenue par cette obligation auparavant. Enfin, en matière d'exploration, le rythme des travaux sera maintenu. Les efforts se concentreront sur les travaux de délinéation, au regard des nombreuses découvertes enregistrées ces dernières années : 18 en 2006, 20 en 2007. Conjoncture oblige, Sonatrach et ses partenaires comme Total, Statoil, Repsol, Anadarko auront hâte de développer leurs réserves surtout en gaz. N. Ryad