La perspective d'une solution amiable dans le conflit opposant l'Algérie à l'Espagne sur la hausse des prix du gaz naturel algérien, vendu sur le marché espagnol, s'éloigne. Le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem a répété, mardi 15 janvier, que le différend ne pourrait être résolu que dans le cadre d'un arbitrage international. Lors d'une conférence de presse à Madrid, M. Belkhadem a notamment expliqué que lorsque Sonatrach avait accepté de commercialiser son gaz en Espagne via la société espagnole Gas Natural, les cours du pétrole et du gaz étaient beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. Or, actuellement, les prix du baril flambent sur les marchés internationaux et ceux du gaz, indexés sur le pétrole, suivent la même tendance. En 2007, l'Algérie, qui exporte pour environ 9 milliards de dollars (6 mds d'euros) de gaz naturel chaque année vers l'Espagne, a proposé une hausse des prix d'environ 20%, et ce, en deux étapes sur un an. Concrètement, la Sonatrach a réclamé une augmentation d'un dollar pour chaque 27 mètres cubes du prix de son gaz vendu en Espagne. Mais face au refus espagnol de répondre favorablement à cette demande, l'Algérie via Sonatrach a décidé d'engager une procédure d'arbitrage international. Selon nos informations, la procédure est actuellement en cours à Paris où les représentants des deux parties —Sonatrach et Gas Natural — travaillent sur un calendrier de procédures. Une première réunion s'est tenue, début novembre à Paris. D'autres rencontres devraient suivre prochainement. Synthèse R. E.