Hier, à Constantine, dès 7h du matin, les forces de l'ordre et les brigades antiémeutes étaient déployées en force dans tous les quartiers de la capitale de l'Est. Des camions de police étaient visibles devant tous les lycées de la ville. Par ailleurs, tous les chemins menant à la Direction de l'éducation de la wilaya de Constantine ont été interdits aux élèves par un imposant cordon des services de sécurité. Il était 8h30, une masse d'élèves de terminale, venant de plusieurs lycées, à savoir Ibn-Thaïmia, Ibn-Badis, Nouia-Fatima, Tarek-Ibn-Ziad pour ne citer que ceux-là, convergea vers la station de bus Ben Abdelmalek afin d'organiser, depuis, une marche jusqu'à la Direction de l'éducation. Ils seront brutalement stoppés par la présence policière à proximité du lieu de rendez-vous. Les lycéens contourneront le dispositif en empruntant un raccourci vers le quartier Belle-Vue depuis lequel ils rejoindront, difficilement, leurs camarades au centre-ville avant de disparaître à l'issue d'une véritable chasse aux porteurs de cartable lancée par les policiers en renfort. Selon nos sources, pas moins de 3 élèves ont été interpellés par les forces de l'ordre, alors que la veille, 8 autres ont été entendus durant 6 heures avant d'être relâchés. À Bordj Bou-Arréridj, les élèves du lycée 1008, de Ras El-Oued, 30 km du chef-lieu de la wilaya, et ceux de Mansourah et d'El-M'hir, ont commencé, hier, à bouder leurs cours. Ce sont les premiers mouvements dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. À Guelma, les élèves des 6 lycées de la wilaya de Guelma ont organisé, hier, une marche depuis leur établissement jusqu'à la Direction de l'éducation. Les contestataires ont remis une lettre au directeur de l'éducation de la wilaya où ils revendiquent l'allégement du nouveau programme et l'adaptation des sujets d'examen avec les cours effectivement dispensés. S. Betina/C. Bouarissa / B. Nacer