La secousse tellurique survenue, hier matin, dans la wilaya de Boumerdès, relève de l'activité sismique “continue” qui caractérise la partie nord du pays, notamment le littoral, a affirmé le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), Abdelkrim Yellès. Le phénomène de secousses répétées caractérise l'ensemble de la région nord du pays, a souligné le premier responsable du Craag, précisant, toutefois, que ces secousses “ne sont généralement pas toujours ressenties par la population en raison de leurs faibles magnitudes”. Selon M. Yellès, les régions du nord du pays représentent “une zone d'activité sismique continue et non épisodique tout au long de l'année avec une moyenne de 50 micro-secousses enregistrées chaque mois”. Il a affirmé, à cet égard, que cette activité sismique est “tout à fait normale” eu égard à la position géographique de l'Algérie qui se trouve dans une zone d'activité sismique continue. Le directeur du Craag a estimé que “la population ne devrait pas s'alarmer, mais elle doit admettre et comprendre que ce phénomène ne sort pas de l'ordinaire pour une région comme l'Algérie”. M. Yellès a tenu, néanmoins, à rassurer la population en affirmant que “l'Algérie, dans sa globalité, reste une zone à activité sismique modérée”, comparativement à certains pays de la Méditerranée tels que la Grèce et la Turquie, ou encore par rapport à d'autres pays d'Asie, dont le Japon et l'Indonésie. Il a précisé, dans ce contexte, que “le littoral est la région où le risque sismique est le plus élevé, suivie par la région des Hauts-Plateaux, puis le Sahara où l'activité sismique est pratiquement nulle”.