Poursuivant ses travaux, pour la mise en place d'un système national d'évaluation des politiques publiques dédiées à l'économie fondée sur la connaissance, le Conseil national économique et social organise les 10 et 11 février courant une série de rencontres-débats avec huit entreprises et institutions leader relevant tant du secteur public que du secteur privé. C'est ce qu'a souligné, dans un communiqué, le Cnes. “Le principe de ces rencontres, censées permettre aux différents acteurs du développement de restituer leurs expériences et leurs pratiques en matière d'EFC pour les verser à la réflexion, a été arrêté par un comité ad hoc composé de membres du Cnes, de chercheurs, d'experts et d'universitaires nationaux ainsi que des personnalité indépendantes”, précise le communiqué. Cette première série de rencontres sera suivie, durant les semaines à venir, de la tenue d'ateliers thématiques et sectoriels ouverts à toutes les parties prenantes et sera ponctuée par des auditions-débats avec les membres du gouvernement les plus directement impliqués par “la démarche EFC”. Le Cnes rappelle la tenue, le 10 et le 11 septembre 2008, d'un symposium en collaboration avec le World Bank Institute (WBI). Le président du Conseil national économique et social (Cnes), M. Mohamed-Séghir Babès, estime que “l'Algérie, qui a vocation à l'émergence, est placée devant le réquisit majeur de parachever sa transition systémique dans une perspective de l'après-pétrole”. Sensibiliser les acteurs économiques et institutionnels à l'importance de l'EFC dans la recherche de l'efficacité à partir de la valorisation des ressources humaines, de la mise en exergue des facteurs d'innovation et de la modernisation des dispositifs de gestion et de management telles sont les finalités à atteindre, estime le Cnes. “Il reste, pour l'instant, à tracer le chemin devant nous conduire à l'élaboration du premier rapport Algérie-EFC qui doit être soumis à l'appréciation des pouvoirs publics à travers son inscription à l'ordre du jour de l'une des prochaines sessions plénières du Cnes”, avait indiqué M. Mohamed-Séghir Babès. Les résultats mesurés par les indicateurs WBI sur les premiers quatre piliers, les seuls qui soient plus facilement mesurables, font ressortir la distance que l'Algérie doit encore parcourir. Elle est évidemment très loin des champions EFC comme la Finlande, mais l'écart reste grand même vis-à-vis des pays qui ont récemment entrepris des changements comme l'Estonie ou même la Jordanie. Le meilleur score de l'Algérie, relativement parlant, concerne le quatrième pilier (TIC), mais même là, il y a encore de l'espace à parcourir. M. R.