Le rapport final sur le système national d'évaluation des politiques publiques en matière d'Economie fondée sur la connaissance (EFC) -une économie fondée sur le facteur humain à travers la connaissance, le savoir et le savoir-faire, et associant dans un même élan toutes les énergies concernées- sera remis aux pouvoirs publics à l'issue de la prochaine rencontre qu'organisera le Conseil national économique et social (CNES) en juillet prochain. Selon le président du CNES, Mohamed Seghir Babes, ce document devra permettre «de dégager les lignes de force et d'identifier les éventuelles distorsions de sorte qu'il soit permis d'envisager un redéploiement des dispositifs et une adaptation des stratégies dédiées à l'EFC». En somme, il s'agit de mettre au point «des systèmes nouveaux d'évaluation des politiques publiques dédiées à l'EFC en incluant des standards internationaux et en tenant compte des caractéristiques de notre société et de notre économie», a-t-il expliqué. La rencontre de juillet, selon M. Babes, se tiendra en présence de représentants de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et d'autres institutions internationales, et co-organisée à Alger avec l'institut de la Banque mondiale (WBI). Selon M. Babes, qui s'exprimait lors de la réunion du comité ad hoc chargée de débattre de la stratégie à élaborer dans le domaine de l'EFC, cette démarche doit permettre à l'Algérie de «rejoindre la locomotive internationale» dans le contexte de la mondialisation. Il précisera que le pays devrait adapter à son contexte national les standards élaborés par les institutions internationales. L'Algérie «doit réussir sa transition systémique en basant ses efforts sur le capital humain par l'implication active de toutes les parties prenantes dans un seul et même mouvement, porté par une stratégie d'Etat», dira le président du CNES. Les représentants de ministères, les experts et les universitaires formant ce comité ad hoc, ont estimé les activités de recherche scientifique et d'éducation dans l'économie d'un pays nécessaires, lesquelles constituent une nouvelle façon de revoir la stratégie de développement. A ce titre, Abdelkader Djelfat, universitaire et expert en économie, a souligné l'importance de l'économie du savoir dans les économies modernes dont les investissements dans la connaissance ont, parfois, dépassé ceux consacrés aux équipements lourds et aux secteurs classiques de l'économie. A la lumière de ces données, il a mis l'accent sur la nécessité vitale, pour les pays du Maghreb et du Moyen-Orient, «de combler le déficit dans cette catégorie d'économie en intégrant la révolution de la connaissance dans leurs processus de développement», faute de quoi, a-t-il mis en garde, «ils auront raté l'occasion unique d'atteindre le niveau de compétitivité mondial». De son côté, l'expert Rabah Lebeche a indiqué que l'Algérie est en train de rattraper son retard en matière d'EFC et de réduire l'écart avec les pays voisins. Selon lui, l'Algérie occupe actuellement la 95ème place au niveau mondial et a ainsi gagné 12 places par rapport à l'année 1995 où elle occupait la 107ème place. S. B.