La prise en charge des enfants victimes de pédophilie et de leur famille a été le thème d'une journée d'étude tenue, hier, au niveau de la salle de conférences du CHU Ibn-Badis de Constantine. Le fait saillant de cette journée qui, faut-il le souligner, a été animée par le docteur Medoui Fatima, maître-assistante à l'hôpital de Djebel El-Ouach, en présence de l'association des psychologues, ainsi que du président du Conseil de l'ordre des médecins, était l'intervention du directeur d'un établissement scolaire qui a fait part de son expérience personnelle face à ce nouveau phénomène dont les victimes sont de plus en plus jeunes. Mais dans ce cas-là, on est loin du pervers sexuel longtemps décrié par les psychologues et les médias. Et toutes les études, récemment effectuées par des professionnels, viennent conforter la thèse selon laquelle il n'y a pas de profil type du pédophile. En effet, les faits se sont déroulés dans la journée de mardi, dans une école primaire située à Sidi-Mabrouk et qui, pour le moins que l'on puisse dire, a créé un précédent dans les annales criminelles de la ville du Vieux-Rocher. Selon les propos de l'intervenant, une petite fille, en première année primaire, âgée de 6 ans a subi des attouchements sexuels de la part de 5 de ses camarades. Elles, puisqu'il s'agit de 5 fillettes âgées entre 6 et 12 ans, se sont isolées dans un coin de la salle de sport, en l'absence de leur professeur, avec une de leur camarade et lui ont fait subir des attouchements sexuels. Inconsciente de la gravité de l'acte, la petite fille, en rentrant chez elle, racontera à ses parents et dans les moindres détails ce qu'il lui est arrivé dans la journée. Ces derniers ne tarderont pas à déposer une plainte auprès du directeur de l'établissement qui a déclaré, lors de la rencontre, qu'il avait convoqué, la veille même, les parents des autres filles, afin de trouver le fin mot de l'histoire. Toujours selon les propos du directeur de l'école, les parents des 5 filles ont catégoriquement refusé d'admettre les faits reprochés à leur progéniture. Une façon en somme de rejeter la responsabilité d'actes répréhensibles et qui peut être traduite comme synonyme de défaillance dans l'éducation de leurs enfants. Betina S.