Abdelhamid Mehri, véritable institution politique, fait partie de ces rares voix indépendantes qui vont à contresens de l'unanimisme ambiant. Dans son entretien hier dans le quotidien El Khabar, il estime que le pardon exigé à la France sur les crimes coloniaux est un faux débat. “Je pense que le pardon n'a pas de sens, nous avons mené une résistance conclue par une victoire, dès lors nous n'avons pas besoin d'excuses”, dit-il en substance. Et de se demander encore : “Qui a demandé pardon ? Qui a cristallisé cette idée en Algérie ? Que signifie repentance ?” L'ex-patron du FLN égratigne au passage la diplomatie algérienne en disant qu'elle continue à être gérée de façon administrative, faute d'institut de recherche pour “maturer” la diplomatie algérienne.