Avec ses 20 262 adhérents, la Chambre d'agriculture de la wilaya de Béjaïa mène tant bien que mal ses missions au profit des fellahs de la région. Elle ne vit que des cotisations de ses adhérents et dans un siège très exigu. Autrement dit, elle est vraiment la cinquième roue de la charrette. L'institution, pour mieux la présenter, a pour mission essentielle trois fonctions : organisation du monde agricole par la création de cet espace d'expression à l'intention des agriculteurs organisés en association pour la défense des intérêts professionnels des adhérents, vulgarisation des informations en créant ainsi une relation structurée entre les pouvoirs publics et les agriculteurs, et enfin un rôle consultatif permettant ainsi aux pouvoirs publics de mieux rationaliser la conception et la mise en œuvre des politique agricoles aux agriculteurs à travers sa représentation à la résolution des problèmes de terrain. C'est dire que sa mission est ardue. N'empêche que la Chambre d'agriculture de la wilaya, à sa tête MM. D. Arezki Issekounène, mène délicatement cette mission et avec abnégation comme en témoignent les nombreuses foires et séminaires qu'elle a organisés dans la région. La fête de l'olive, pour ne citer que celle-ci, est à sa 11e édition. Particulièrement dans cette filière, la chambre a lancé, nous apprennent son président et son secrétaire général, une campagne de réhabilitation de l'olivier. L'olivier dans la région a une moyenne d'âge de 75 ans, ravagé en partie par la neige de 2005. “1 million 400 000 oliviers ont été ravagés en 2005 et 500 ha incendiés en 2007. Soit une perte de 1 milliard et 133 millions de DA”, nous déclarent MM. Issekounène et Oussalah. 20% du patrimoine agricole sont menacés. Sans évoquer le taux de mortalité dans le monde de l'apiculture. Ce sont ces deux créneaux de l'agriculture qui sont sinistrés dans la région pour les responsables de la Chambre d'agriculture. “Ils ont été desservis par les conditions agro-climatiques qui étaient défavorables”, nous dit-on à la Chambre d'agriculture avant de signaler que ceux qui ont bénéficié d'huileries dans le cadre du FNRDIA sont dans l'impossibilité de rembourser leur crédit bancaire du fait de mauvais rendement de l'oléiculture. “Nous avons saisi le ministre des Finances pour prolonger l'échéancier de paiement par un rééchelonnement sur deux tranches du fait que c'est un secteur dépendant des conditions climatiques comme il est demandé la suppression de la TVA dans la loi de finances comme mesure d'allégement pour les oléofacteurs”, déclare M. Issekounène. Le siège de l'ex-SOA d'Akbou, un patrimoine des fellahs, est revendiqué pour qu'il soit transféré au profit de l'ITAF de Takrietz pour faire en faire un centre de conditionnement et un laboratoire qui seront d'un support technique d'envergure régionale, voire national. L. Oubira