Une enquête diligentée par la brigade économique de la sûreté de wilaya de Annaba a mis au jour un trou de cinq millions de dinars au niveau de l'agence 44 de la Banque Extérieure d'Algérie (BEA) de la ville chef-lieu de wilaya. Ce montant représente le total des sommes puisées indélicatement par 5 employés de ladite agence dans les comptes particuliers de plusieurs clients. C'est suite à des plaintes déposées par des clients de cette agence bancaire que le pot aux roses a été découvert. Selon nos sources, il semblerait que ce montant pourrait être revu à la hausse de plusieurs autres millions de dinars, d'autant que le nombre de victimes n'a toujours pas été arrêté. Ces mêmes sources rappellent, à titre de référence, le plus important détournement découvert dans cette agence il y a quelques années et qui s'élève à 1,25 million de DA. Dans cette affaire peu anodine, pas moins de 16 employés ont été entendus dont le directeur de l'agence. La direction régionale de la BEA a, de son côté, déclenché une enquête interne, en dépêchant, notamment, une commission d'inspection. Cette dernière a réussi à déterminer le “moyen” appliqué pour la ponction illicite opérée par les employés indélicats sur les comptes. Il s'agirait, selon notre source, d'un chèque de guichet libellé au nom du titulaire du compte accompagné d'une carte d'identité falsifiée. Ce qui a incité la direction régionale à étendre davantage ses recherches pour enquêter auprès de tous les agents de la banque. Une grosse surprise est appréhendée d'autant plus que le contrôle arrêté au février 2008 a révélé que plusieurs autres opérations similaires dans lesquelles a été utilisé le même procédé avec une fréquence soutenue surtout en fin de mois. Ce qui n'est pas fortuit, puisque c'est en cette période que se multiplient les opérations de retrait. La panique s'est, en tout cas, emparée des esprits des titulaires de comptes BEA agence 44 où tout un chacun en est réduit à vérifier ses débits et crédits. Identifiés, les auteurs présumés, qui sont au nombre de 5, dont le chef service caisse. Ceux-ci ont fait l'objet d'une mesure de licenciement en attendant de répondre de leurs actes devant la justice. B. BADIS