En décidant le partage de la Palestine en mai 1948 pour la création d'Israël, les Occidentaux ont plongé le peuple palestinien dans un enfer qui dure maintenant depuis six décennies sans que nul s'en émeuve du côté de Washington, de Londres ou de Paris, dont le soutien à l'Etat hébreu conforte celui-ci dans ses crimes et boucheries au quotidien. Il ne se passe pas une journée sans que les agences de presse rapportent des agressions de l'armée israélienne contre le peuple palestinien, qui confirment la politique de la terreur adoptée par Israël depuis mai 1948 pour assurer son existence. Fort du soutien en tout genre des puissances occidentales, qui l'ont armé jusqu'au dent et lui permettant même la détention d'un impressionnant arsenal nucléaire, l'Etat hébreu a transformé la région en une poudrière. Outre l'occupation par la force de terres arabes, dont certaines le demeurent toujours à l'instar du Golan syrien, Israël en a fait voir de toutes les couleurs aux Palestiniens. Leur résistance avec des moyens rudimentaires a accentué l'acharnement des Moshé Dayan, Ariel Sharon et autre Shaul Mofaz dans leur sale besogne d'extermination. Pis, les résistants palestiniens se voient même étiquetés de “terroristes” par la propagande sioniste avec le concours des services des renseignements occidentaux. L'armée israélienne n'est en fait qu'une machine à tuer, ayant à son actif un nombre édifiant de carnages contre le peuple palestinien, dont les plus célèbres sont ceux de Deir Yassine en avril 1948, de Kafr Kassem en octobre 1956, sans oublier les boucheries de Sabra et Chatilla à Beyrouth sous les ordres de Sharon. Outre les massacres, les prisons israéliennes regorgent de détenus palestiniens, dont le nombre s'élève à 11 000 environs. Par ailleurs, non satisfaits d'avoir fait de 760 000 Palestiniens des réfugiés en 1948 après la spoliation de leurs terres et de leur expulsion vers les pays limitrophes que sont le Liban, la Jordanie, la Syrie et l'Egypte en particulier, Israël s'est attelé à en exiler des milliers d'autres afin de pouvoir s'approprier davantage de terres. Au lendemain de sa victoire militaire en 1967, l'Etat hébreu s'est lancé dans sa politique de colonisation des terres palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, au nom de la “sécurité”. Les occupations se sont multipliées avec l'arrivée de la droite israélienne au pouvoir en 1977 et par la crise du logement. De nombreuses facilités sont accordées aux colons : subventions au logement, réductions d'impôts, prêts à faible intérêt, sans se soucier des conséquences que cela engendrait pour les Palestiniens. Recourant à des lois datant du mandat britannique ou de l'empire ottoman, les Israéliens se sont appropriés plus des deux tiers des terres disponibles de Cisjordanie et plus de 40% de la bande de Gaza. La Fondation pour la paix au Moyen-Orient, basée à Washington, estime à 400 000 le nombre de colons juifs installés dans les 200 colonies sur les territoires palestiniens. Ils sont répartis comme suit : Cisjordanie : 200 000 colons. Gaza : 6 500 colons. Jérusalem-Est : 180 000 colons. Un tiers de la superficie de Jérusalem-Est a été exproprié pour leur installation. Le Golan : 17 000 colons contrôlent 80% du plateau. Aujourd'hui, c'est le fait accompli ! Il serait utopique d'espérer les en faire sortir. C'est un aperçu de l'enfer dans lequel sont plongés les Palestiniens depuis qu'Israël a vu le jour, avec la complicité de la communauté internationale. K. ABDELKAMEL