Un vibrant hommage a été rendu, dans la soirée du jeudi au Centre culturel algérien à Paris, au militant de la cause nationale, le prêtre Robert Davezies, décédé le 23 décembre dernier. Des amis et proches, des camarades de lutte du défunt, d'anciens membres des réseaux de soutien au FLN durant la guerre de Libération nationale, des figures historiques comme Henri Alleg et Pierre Chaulet ont tenu à prendre part à cet hommage. Fanny Colonna, universitaire et ancienne membre du réseau des porteurs de valises, a indiqué, qu'en dépit de son appartenance idéologique et politique, elle partageait avec l'abbé Davezies deux convictions, celles de la croyance en l'homme, en l'homme qui peut changer le monde car, selon elle, “la conviction devient projet lorsqu'on milite pour concrétiser ce dernier”, et du sens de la communauté et de la croyance concrète en un même idéal. L'historien Mohamed Harbi a évoqué ses rencontres avec le défunt, alors qu'il assumait le poste de conseiller au ministère des Forces armées. Il a longuement insisté sur la place de la résistance anticoloniale en France et du dilemme qui se posait à l'époque aux Français qui avaient décidé de soutenir et d'aider les Algériens dans leur lutte pour l'indépendance nationale. “Ils étaient considérés comme des traîtres à la nation et il a fallu un long combat, plusieurs années plus tard, pour arracher leur amnistie”, a-t-il souligné.