L'opération ciblant la restitution du sigle MCA aux dirigeants d'avant la réforme suit son cours et, pour commencer, on aimerait connaître vos impressions, à ce propos. Disons que c'est un objectif pour lequel je me suis dévoué corps et âme pendant de longues années et que je suis heureux de voir sur le point de se concrétiser. Certes, j'aurais souhaité que le divorce d'avec la Sonatrach ne se fasse pas de manière aussi “brutale” mais, si c'est cela le prix à payer pour revenir à la légalité, tant pis.Mais c'est quand même le cas de dire que rien n'est encore acquis dans cette perspective puisque des membres de l'association El Mouloudia ont remis une liste de membres à la DJS en la présentant comme “la liste” authentique.À mon avis, la seule liste qui soit vraiment authentique, c'est celle que j'ai, moi-même, présentée en compagnie de certains membres de la fondation Brahem Derriche. Ne croyez-vous pas que ces manœuvres sont tout simplement une volonté de bloquer le changement ? Apparemment, oui et, croyez-moi, autant je m'étais réjoui à la restitution du sigle, autant je suis déçu par ces agissements. À mon avis, on veut faire perdurer une verrue, qui a pour nom l'Association El Mouloudia. Si je suis déçu, c'est surtout par rapport à nos supporters car, ce sont eux qui attendent le changement et, ma foi, s'il n'y a pas un esprit constructif, comment va-t-on transmettre le “témoin” aux générations futures ? Donc, si on comprend bien, vous refusez qu'il y ait une autre liste que celle que vous avez personnellement présentée, c'est bien cela ? Autrement, nous allons verser dans la compromission. Personnellement, je me suis battu pour une refondation “propre” et à ce propos, nul ne peut travestir l'histoire. En tout cas, en 1977, il n'y avait qu'une seule liste qui représentait le comité directeur et, c'est celle-là que nous venons de présenter. Mais, comme nous sommes en démocratie, et si après la refondation, l'AG donne le droit à d'autres personnes qui remplissent les critères nécessaires de se présenter, alors, qu'elles soient les bienvenues. Tout à l'heure, en parlant de “verrue”, vous faisiez sûrement allusion à Rachid Marif… Je n'attente ni à son intégrité morale ni à son intégrité physique. Mais je ne peux m'empêcher de dire que, pendant sept ans, il n'a cessé d'imposer son diktat et c'est ce qui a mené le MCA à la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Pour être tout à fait clair, je dirais que ce club n'est la propriété de personne et qu'on ne pourra jamais revenir à la légalité par des procédés illégaux. Un communiqué de l'Association El Mouloudia vous accuse d'avoir “falsifié” l'histoire en prétendant être le dernier président “civil” d'avant la réforme sportive… Excusez-moi mais, je ne veux pas rentrer dans ce genre de polémiques. Ce je peux dire, par contre, c'est que je n'ai jamais caché le fait que j'ai été coopté à la tête du Mouloudia avec l'accord du président feu Ferhat Balamane, avec pour mission de faire sortir le club de la crise. Propos recueillis par Nazim Aberrahmane