Le diplomate français Bernard Bajolet, ancien ambassadeur à Alger et Bagdad, a été officiellement nommé hier coordonnateur national du renseignement à la présidence française. La nomination de M. Bajolet, 59 ans, marque une nouvelle étape dans la réorganisation des services de renseignement français, et place le président Nicolas Sarkozy en première ligne dans le suivi des questions de sécurité. Le renseignement a été érigé en priorité stratégique par le Livre blanc définissant la nouvelle politique de défense et de sécurité de la France, présenté en juin par le président Nicolas Sarkozy. Le Livre blanc prévoit également la création prochaine d'un Conseil national du renseignement (CNR) présidé par le président de la République. La communauté française du renseignement compte quatre services — un relevant du ministère de l'Intérieur et trois de la Défense —, soit près de 12 000 personnes chargées de la collecte du renseignement ou du contre-espionnage. Réputé secret et méticuleux, Bernard Bajolet est un diplomate familier du monde arabe qui a accumulé les postes difficiles, de Bagdad à Alger, en passant par Damas et Sarajevo.