La presse écrite a Mascara, et ce, depuis l'arrivée de l'ex-secrétaire général de la wilaya d'Alger, qui, rappelons-le, a été promu wali de Mascara, se trouve confrontée à une incontestable épreuve. Le tout nouveau wali, qui ne porte pas, d'ailleurs, la presse écrite dans son cœur, a instruit la quasi-totalité de l'administration, y compris les élus ( ?), de ne pas communiquer avec les médias accrédités au niveau de la wilaya. Loup sous la peau d'un agneau qui, qualifions-le, dans cette affaire de mise à l'écart de la presse a été décidé entre deux tasses de thé et dont l'actuel P/apw, sprintant sous la bannière du Front de libération nationale, n'est pas étrangère à ce hold-up revanchard et obéissant à un ancien agenda, et ce, uniquement pour se hisser en haut de la liste d'un combat inégal ou plutôt ignominieux de la part de celui qui se revendique un mandaté du peuple pour casser la presse écrite. Agenda, de l'ancien wali, qui a été muté dans les mêmes fonctions dans la wilaya de Guelma, qui, convions-le, de le mettre en légende aurait mis sévèrement à l'écart de la vie politique durant quatre années pour des raisons encore mystérieuses, le P/apw, qui actuellement gère la wilaya de Mascara, comme on gère une société par actions. Encore une fois, dans la wilaya de Mascara, entre le discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a été transparent sur la question de la liberté de la presse dans notre pays qui doit être garantie ou le principe de la libre circulation de l'information inscrit dans la Charte des Nations unies, la Déclaration des droits de l'homme que notre pays a ratifiée, se trouve piétiné au niveau de la wilaya de Mascara, par ses mêmes irascibles qui sont censés faire respecter les lois de la République. Ces «ventrocrates» fermés à tout esprit critique si ce n'est d'interdire toute relation avec l'administration où des notes de service ont été curieusement destinées aux directeurs d'exécutifs, chef de daïra et autres responsables, prouvent l'état primitif des violations de la Constitution. Les journalistes et les correspondants de la presse écrite accrédités au niveau de la wilaya de Mascara s'insurgent contre ces abus et dénoncent le caractère hideux, rétrograde de ses méthodes dignes des Etats autoritaires et dont le président de la République ne veut plus entendre parler et dont certains rapporteurs étrangers veulent en faire tout un plat. Le dimanche 3 mai prochain, qui coïncide avec la Journée mondiale de la presse, la plupart des confrères de la presse écrite s'articulant autour de l'initiative nationale «pour la dignité des journalistes», observeront un sit-in devant la maison de la presse Bakhti- Benaouda pour se faire entendre dans une wilaya autiste, où la plupart des confrères vivent dans les conditions des plus déplorables. Dans ce même contexte, le Syndicat national des journalistes, bureau de wilaya de Mascara, demande, à ceux qui sont autour de la table des décisions au niveau suprême de séparer le bon grain de l'ivraie dans ce qui se passe comme harcèlement moral envers les journalistes et autres correspondants de presse, livrés à eux-mêmes dans cette région profonde de notre pays où les exactions sont devenues de en plus inquiétantes. Le silence et le secret favorisent l'arbitraire et les abus. Manseur Si Mohamed