Suite à l'invitation adressée par Moussa Touati à des responsables politiques de l'opposition à prendre part à une conférence-débat sur les réformes politiques, une rencontre a réuni le président du FNA et Abderrezak Mokri, vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Suite à l'invitation adressée par Moussa Touati à des responsables politiques de l'opposition à prendre part à une conférence-débat sur les réformes politiques, une rencontre a réuni le président du FNA et Abderrezak Mokri, vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Dans son allocution, M. Touati a tenu à souligner que son initiative de convier à une conférence des acteurs politiques de l'opposition permettrait une démarche commune pour «solutionner la problématique du pouvoir posée depuis 1962». A propos des partis invités et qui n'ont pas pris part à la rencontre, Moussa Touati, en citant le Front des forces socialistes, nous a indiqué que celui-ci «s'est excusé de ne pas pouvoir assister à la rencontre». Cela étant, les responsables du FNA et du MSP ont exprimé leur position en faveur «d'un régime parlementaire» dans le cadre des réformes politiques. «La réforme proposée ne sera valable que si l'alternance au pouvoir est consacrée», ont-ils souligné. «L'objectif majeur de la démocratie est l'alternance pacifique.» En présence du vice-président du MSP, Moussa Touati n'a pas manqué de fustiger l'alliance présidentielle regroupant le FLN, le RND et le MSP. La présence de ce dernier à la conférence tenue, dimanche, à l'hôtel Safir, à Alger, inscrit cet événement dans la dynamique des réformes politiques annoncées et des tractations politiques devant suivre. «Nous voulons sortir de la situation que vit l'Algérie à moindre coût et en toute objectivité afin de préserver l'unité nationale et la place de l'Algérie dans les foras internationaux» indique M. Touati,après avoir souligné l'importance pour le peuple de s'exprimer sur le projet de réformes annoncées et en invitant «les pouvoirs publics à prêter attention à l'opposition et éviter à l'Algérie les événements survenus dans des pays arabes». Il avertit : «Ceux qui veulent gagner du temps se trompent. Le changement est inéluctable.» «On n'est pas à l'abri de ce qui se passe dans le monde arabe et il nous importe de faire en sorte que nous réussissions le changement avec un minimum de dégâts.» M. Mokri estime que le thème de la réforme politique était «important» au vu des mutations que connaît le Monde arabe, «radicales et historiques». Pour le responsable du FNA, les Algériens «ne veulent pas rééditer les expériences précédentes en matière de dialogue et qui se sont révélées inefficaces, car excluant l'autorité du peuple». Déclaration qui semble traduire les appréhensions du FNA quant à la voie à emprunter pour parvenir aux réformes en question. Présent aussi à cette conférence, l'enseignant universitaire A. Rezagui, a souligné que «les autorités étaient en droit de soumettre un projet de réformes mais que les autres parties avaient aussi le droit de se retrouver dans ce projet». Karima Bennour