Ce qui se passe dans la wilaya de Mascara comme protesta et autres manifestations pacifiques, et ce, depuis un certain temps, nous incite à rompre le silence sur les dérives d'une certaine oligarchie qui se trame au nom de la sacro sainte des institutions dont certains responsables ont le pouvoir de fausser les données pour se maintenir coûte que coûte. Dans ce contexte navrant des trois portes fermés pratiqués au niveau de la wilaya, où il est important de souligner qu'il n'est pas de notre rôle de dénoncer les dérives et les abus exécutés par des responsables et autres caporaux de service sur le manque flagrant de communication, communément appelée le service public. Un slogan devenu très rétro, pratiqué à bon nombre de politiciens véreux au niveau de la wilaya de Mascara, alors qu'en réalité, les services publics consistent en des monopoles étatiques qui servent surtout à maintenir des privilèges pour certains au détriment de la majorité. L'abus de notion de service public, l'expression est devenue une sorte de mantra incontestable relayé par une certaine presse alimentaire, obéissante à des calendriers bien précis, et dont on se refuse à faire un thème de propagande, vu l'anarchie dans le recrutement des correspondants sans scrupules et dont la plupart travaille au noir, peu ou prou rémunérés par leur canards. Revenons à nos moutons, revenons aux choses sérieuses, ceux qui éprouvent de connaître des retombées désastreuses dans ce qui est communément appelée la paix sociale et dont les services d'ordre qui se sont concentrés devant la daïra ne sont pas intervenus pour éviter d'envenimer la situation, déjà à son comble vu l'égocentrisme des premiers responsables de la wilaya. En effet, tous les regards en cette matinée de ce dimanche se sont braqués sur le siège de la daïra du chef-lieu qui a été submergé par une cohorte de jeunes, moins jeunes, femmes et autres vieux qui veulent tous un toit décent, ou du moins être casé dans des lieux de transit, pour prétendre à un palace de rêve .Un jeune, marié, deux enfants et une famille à charge, qui se trouve parmi les contestataires, et observant une grève illimitée devant le siège de la daïra s'est tailladé le torse et les bras pour dénoncer ce qu'il appelle «le mépris et l'injustice dans la confection des listes de logements sociaux», qui, rappelons-le, fait des ravages au niveau de la wilaya de Mascara. Le parc immobilier en question dans cette région profonde de notre pays n'a pas augmenté depuis des décennies ou juste après la dissolution de la DNC, qui a fait dans la construction des différentes Zhun d'habitations, plutôt des cités dortoirs, très mal conçues où trop de malfaçons sont de visibles. Des privés peu entreprenants se sont relayés par la suite pour faire des logements et dont certains entrepreneurs peu recommandables sur la place publique n'ont pas jusqu'à l'heure actuelle honoré les engagements sur les respects des délais, à l'exemple du bricolage qui se fait sur la route d'Alger où un entrepreneur très entreprenant construit depuis une décennie quelque 25 logements dits LSP. De graves malfaçons et autres aberrations sont omniprésentes, et il ne faudra pas être un ingénieur de la Duch pour faire un procès- verbal de constatation. D'autres entrepreneurs qui font dans les logements sociaux participatifs ont complètement restreint le plan à l'intérieur des logements ou la distance entre le plafond et la plate-forme a été pointé du doigt par des acquéreurs qui vu la rareté des logements se sont tus, et ce, malgré le prix exorbitant pratiqué en ces temps de malaise social. La cuisine ressemble à un aquarium et les chambres trop exiguës pour contenir des meubles. Un véritable kiosque habitable ! Une arnaque légalisée pour gérer la précarité du manque flagrant de logements dans la wilaya de Mascara, en plus des retards monstres opérés par des entreprises et autres bureaux d'études, qui ne savent que de faire payer les acquéreurs désabusés via une bureaucratie rampante. Les contestataires, passeront la nuit devant une daïra aux guichets fermés, où ils criaient à tue-tête ce qu'ils qualifient de hogra et d'injustice, et qu'ils jurent de ne pas dégager la voie publique, jusqu'à la satisfaction des revendications pour un toit décent. Les informations faisant état qu'un groupe d'habitants qui squatte des bidonvilles à la sortie de la périphérie sud-est du chef-lieu, et dont la résidence officielle n'est pas la wilaya de Mascara, ont été portés sur la liste des bénéficiaires de logements, ce qui a fait chauffer le goudron. A l'heure où nous mettons sous presse, la contestation ne s'est pas essoufflée. Il faut rappeler dans ce contexte navrant, qu'au niveau de la wilaya de Mascara, des personnes habitant hors wilaya, en quête d'argent facile se sont rempli les poches, via des walis, chefs de daïra, président d'apc et autres courtiers connus sur la place publique, qu'ils ont revendus deux, trois et même quatre logements, pour déguerpir par la suite. Les contestataires ont très bien souligné ces iniquités dans la distribution des logements qui se sont sous table. Les habitants de la rue Sidi-Bousekrine, au lieu dit Ben-Djoubir, la où crèche Yerrou Mehdi, et ses trois enfants dont deux asthmatiques, sans travail fixe, vivant avec des rats et des égouts à ciel ouvert à l'intérieur de sa minuscule cour. Le toit éventré par le climat et le stade avancé du bâtiment qui risque de s'écrouler du jour au lendemain. Les autorités locales qui se sont déplacés le jour des inondations et dont le quartier Sidi-Bousekrine a énormément été ébranlé, la délégation a fait un petit tour et puis s'en vont, sans pour autant mentionner les mesures à prendre dans ces genres de catastrophes naturelles dans notre pays. Pourquoi ne pas dire la vérité à ces demandeurs de logements, pourquoi tenir des promesses non tenus pour amadouer la galerie, au détriment des familles qui vivent le calvaire depuis plus de quinze années dans ce haut lieu de la misère sociale. La question donc se pose avec acuité sur le sort de ces milliers de familles qui prétendent à un logement décent et dont malheureusement malgré la recevabilité du dossier ne discernerons que de la poudre aux yeux. De notre côté, il nous est impossible de contacter les responsables concernés par ce grave problème, vu la note du tout nouveau wali interdisant tout contact avec la presse écrite. A beau mentir qui vient de loin. Manseur Si Mohamed