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Les morts ne dorment plus en paix !
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Une grande indignation le tout enveloppé dans une colère indescriptible se lisait sur les visages des habitants de la rue Sidi- M'Hamed-Cherif qui jouxte le cimetière qui porte le même nom, en début de matinée de vendredi dernier, qui ont décidé d'accomplir une campagne de volontariat de débroussaillement au sein du cimetière.
La rue Sidi-M'Hamed-Cherif sise au lieu appelé « Kadi Hanifi », située dans l'antique quartier de « Sidi Bousekrine », qui, rappelons-le, connaît des hauts et des bas depuis un certain temps, sans qu'une solution ferme et courageuse ait été trouvée pour mettre un terme à des dérapages qui en disent long sur l'état de ce haut lieu de l'insécurité et de la grande débauche. En effet, les habitants rencontrés vendredi dernier, dénonçaient l'état de dégradation avancé dans lequel se trouve cet espace de paix et de repos éternel, et le mépris affiché par les responsables concernés devant ce problème de salubrité publique. Triste est la situation dans laquelle se trouve le cimetière de Sidi-M'Hamed-Cherif, transformé en un véritable « bar » à ciel ouvert, et ce, devant le regard embarrassé des passants angoissés par la présence des petits voyous qui squattent les lieux en plein jour. L'envers du décor, c'est surtout la nuit, que les riverains sont mis à rude épreuve. Selon les déclarations de plusieurs riverains rencontrés, qui font état de tapages nocturnes insoutenables à l'intérieur même du cimetiere, où des individus pour la plupart des récidivistes et des mineurs, ivres morts, festoient sur les tombes des morts, avec des airs de raï et autres gasbas flottent dans l'air, sans aucun égard ni respect pour nos défunts disparus dans leurs dernières demeures. Ce lieu de repos pour les morts subit, depuis un certain temps, des comportements contraires à nos préceptes islamiques, un lieu sacré qui a été bouleversé, par sites, a des nids pour délinquants, voyous et sauvageons de tout acabit, s' investissent a des séances de campings, déposant derrière eux des tas de détritus , canettes et bouteilles de bières , emballages vides de vin et autres spiritueux qui jonchent le cimetière Sidi M'Hamed Cherif. Le repos eternel du site présent est terni par ceux qui ne révèrent plus la mémoire des morts ni ce lieu sacré réservé au repos des tombes. A ce propos, il est important de souligner, que les textes régissant la gestion des cimetières qui rendent les collectivités locales responsables de l'entretien et du gardiennage demeurent complètement négligés, d'où un spectacle des plus affligeants s'offre quotidiennement aux visiteurs et autres proches parents des morts. L'association ‘Sidi Bousekrine Assala', qui avait organisé cette journée de volontariat au sein du cimetière, a été véritablement atterrée par le laisser-aller manifeste de ceux qui sont censés pourtant gérer la chose publique. Les herbes folles, les herbes sauvages, le tout enveloppé dans un amas d'excréments aux odeurs nauséabondes d'urines qui empestent l'atmosphère et provoquent un haut-le-cœur dans ce lieu de calme et de sérénité. En plus de ces pratiques inqualifiables, on a fait de ce lieu, un terrain de débauche, où l'on vend de la drogue et où toutes sortes d'agissements proscrits par nos mœurs ont lieu. Dans cette affaire qui perdure dans cette cité, il y a sûrement une alliance avec le monde des petits malfrats qui écument à ciel ouvert dans ce quartier chaud de la ville, véritable nid de la prostitution ou se côtoient des dealers aguerris, des souteneurs sans scrupules, des brigands des bas fonds et tenanciers de débits de boissons alcoolisées sans autorisation .Cet endroit est le théâtre d'agressions avec violence sur des citoyens inconscients qui ont eu la mauvaise idée d'emprunter ce coupe-gorge, véritable zone de non-droit, à l'exemple du lieu-dit 'Baticha',qui surplombe le quartier ‘Sidi Bousekrine'. Des voyous sans foi ni loi consomment des psychotropes, de joints de hasch, boissons alcoolisées sur la place publique, etc., devant des riverains qui n'osent pas ouvrir la bouche devant ces abus, pourtant réprimés par la loi. Toujours dans ce même quartier chaud, point noir du chef-lieu, les membres actifs de l'association qui porte le nom de ce valeureux saint, en l'occurrence ‘Sidi-Bousekrine Assala', nous ont exhibé un document datant du 8 juillet 1990, signé par le président de l'Assemblée populaire communale de l'époque, qui a délivré une autorisation d'emmurer un passage de la honte entre l'entrée de l'école Pascal-Muselli et les femmes de joie, c'est-à-dire des prostituées qui s'exhibent devant des écoliers et écolières, dans l'attente de clients pour leurs activités peu avouables. Le mur, qui a été effectivement réalisé, sera détruit durant les années de braise par des malfrats et des souteneurs, et ce, pour faciliter l'accès aux divers intervenants de jour comme de nuit, y compris pour échapper aux divers contrôles d'identité effectués par les différents services de sécurité. La hantise des parents d'élèves commence sérieusement à prendre des proportions alarmantes devant l'indifférence des pouvoirs publics, qui demeurent de marbre en n'éprouvant ni plaisir ni douleur, face à ce que l'on perçoit comme perversion et misère morale. L'indifférence est une épreuve. C'est quelque chose de totalement insupportable pour celles et ceux qui en souffrent.

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