Parallèlement à l'affaire DSK, qui n'a pas encore connu son épilogue, sur un autre terrain, un autre combat acharné est livré entre deux potentiels candidats à la tête du FMI. Une nouvelle cadence, et c'est bien connu, quand le tam-tam change de son, il faut changer de pas de danse. Au rythme des «mutineries» tous azimuts qui secouent les «pays pauvres», subitement désintégrés par des crises sociales intenses, chacun y va de coup de sang... Et c'est précisément dans cette foire que commence le match Lagarde-Carstens. Les «turfistes» se demandent qui du Mexicain Augustin Carstens ou de la Française Christine Lagarde dirigera bientôt le Fonds monétaire international (FMI). C'est, en effet, le match entre ces deux challengers qui déterminera le successeur de Dominique Strauss-Kahn, en résidence surveillée à New York depuis mai dernier dans une affaire de crime sexuel. La candidature de l'Israélien Stanley Fischer, 67 ans, a finalement été écartée !!! Pour être directeur général du FMI, il faut être âgé de 65 ans au plus. Entré tard dans la compétition, Stanley Fischer n'aura même pas eu le temps d'entrer en campagne. Le poste laissé vacant par Dominique Strauss-Kahn, après sa fameuse glissade sur une savonnette dans la douche de sa suite new-yorkaise, selon les mauvaises langues, sera donc occupé par Christine Lagarde, 55 ans, ministre française de l'Economie, ou par Augustin Carstens, 53 ans, gouverneur de la Banque du Mexique. Pour qui balancera le cœur du conseil d'administration de l'«auguste» institution, chargé de désigner «par consensus» ou, à défaut, par vote d'ici au 30 juin 2011 le nouveau patron de la boîte ? S'il est vrai que la candidate française, partie très tôt à la conquête du fauteuil FMItique à la suite de la terrible déconvenue de son compatriote, part avec les faveurs des pronostics, le candidat mexicain, sombrero au vent, ne pense pas moins que son choix serait... «un avantage dans le sens où le FMI ne serait pas perçu comme travaillant pour des intérêts européens». Ce qui reste à prouver ! On a, en effet, longtemps considéré Christine Lagarde comme la «candidate de l'Europe», alors qu' Augustin Carstens, contre-attaquant, pense qu'«il pourrait y avoir conflit d'intérêt entre l'Union européenne et un FMI dirigé par Christine Lagarde». Mais fair-play, ce challenger estime néanmoins que «les chances pour Christine Lagarde de se faire élire sont très élevées», assurant même qu'elle «fera une bonne directrice générale». La «messe» est-elle donc dite ? En tous les cas, le nouveau ou la nouvelle patron(ne) du FMI aura tout le temps pour bénir cette glissade d'un certain Strauss-Kahn... Les «financiers» en ont jusque-là et tiennent à le faire savoir. D'ailleurs, beaucoup d'entre eux vous feront cette remarque : «Vous voyez vos collègues qui sont rentrés avec vous, cinq ans après, ils ont construit leur maison et, vous, vous êtes là.» Alors, si vous ne faites pas, ils vont construire des «célibatoriums» pour vous les louer. Tant mieux, DKS va en profiter ! Pour continuer sa danse et, pourquoi pas, sa transe !