Non, non, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ou bien tout fonctionne à l'envers. Notre arbitrage tant décrié vient de se distinguer sur le plan international. D'ailleurs, c'est presque la seule satisfaction de l'année écoulée. Djamel Haïmoudi est élu meilleur arbitre arabe et deuxième meilleur arbitre africain. Un paradoxe de plus dans le monde de notre football où l'arbitre est toujours traité de tous les noms d'oiseau. Peut-on se distinguer sur le plan international et ne jouir d'aucun respect au plan interne ? C'est le cas de nos arbitres même si, et il faut l'avouer, ils ne sont pas exempts de reproches. Durant la première phase de l'actuel championnat, on a vu des arbitres passer carrément à côté de plaque. Ce n'est pas pour autant une raison de leur mettre tout sur le dos comme le font les dirigeants de nos clubs à chaque défaite de leurs équipes respectives. Il n'est pas un seul week-end sans que l'arbitre soit montré du doigt. La distinction de Haïmoudi est venue à point nommé remettre les choses à leur place. C'est à se demander pourquoi notre arbitrage arrive à s'imposer en dehors du pays alors qu'à l'intérieur, il peine à trouver ses marques. N'est-ce pas là une preuve par neuf que nos hommes en noir évoluent en Algérie dans un environnement hostile qui les empêche d'étaler leur savoir-faire ? Haïmoudi, Bennouza et bien d'autres arbitres ont fait leur preuve ailleurs mais trouvent beaucoup de peine à s'affirmer en Algérie. Le mal réside-t-il dans nos arbitres ou bien dans nos clubs ? Ce n'est même pas la peine d'essayer de trouver une réponse à la question car elle coule de source. L'arbitre ne pourra jamais étaler son talent que s'il évolue dans des conditions idoines. Ce n'est pas le cas bien sûr puisqu'il représente souvent le bouc émissaire. La distinction de Haïmoudi fera taire les détracteurs de notre arbitrage qui doivent s'atteler à développer notre football que de chercher des poux dans la tête des hommes en noir.