L'exercice des activités et la consommation des crédits alloués aux différents projets ont fait l'objet d'une présentation et d'un débat durant la session ordinaire de l'APW qui s'est tenue du 1er et 2 avril en cours. Dans ce cadre, l'évaluation des différents programmes d'investissement public et l'examen des activités sectoriels constituent, selon les rédacteurs du bilan, «le début de la mise en œuvre du 3e plan quinquennal pour la consolidation économique durant la période 2010/2014». L'appréciation du bilan est diversement interprétée. Ainsi, l'exécutif le qualifie d'«essor substantiel en matière de rythme de lancement et de réalisation», alors que des élus y voient «la persistance de cumuls des exercices précédents de programmes non encore assainis». En fait, le montant des crédits des programmes (CP) se répartit comme suit : PCD, 2,512 milliards de dinars dont 1,295 milliards consommés, PSD, 37,680 milliards dont 9,681 milliards consommés et pour le programme sectoriel centralisé, c'est 3, 882 milliards, dont 2,025 consommés, soit un total de 13,001 milliards consommés sur les 44,074 milliards disponibles. Autrement dit, un pourcentage de 29,50 % de consommation budgétaire. Il est noté «une évolution confortée par les résultats chiffrés que met en évidence l'évaluation sectorielle, caractérisée par des indicateurs économiques qui s'améliorent». Néanmoins, le rapport ne nie pas les critiques des élus de l'Assemblée de wilaya. Bien au contraire, il les intègre dans son évaluation en reconnaissant qu'«en dépit de cette dynamique de développement soutenue par une mobilisation de des ressources financières en augmentation, des efforts soutenus restent à faire durant les exercices ultérieurs pour améliorer le niveau des réalisations et atteindre les objectifs annuels fixés». En d'autres termes, les objectifs assignés aux exercices précédents n'ont pas été atteints. Il faut remonter jusqu'à 2003, date du séisme qui avait frappé Boumerdès pour connaître l'origine des retards cumulés. De plus, le manque d'entreprises de réalisation et le non-respecter des délais de réalisation des projets ainsi que la lenteur bureaucratique dans le traitement des dossiers pour la délivrance d'autorisations ou à dégager une assiette foncière sont quelques-unes des raisons qui ont participé à retarder les projets et donc à la consommation des crédits. Des causes qui ne peuvent être éradiquées que «si des mesures d'assainissement de l'environnement liées à la maturation et au lancement sont mises en œuvre», conclut le rapport. Dans le détail des programmes de développement, on note 1010 opérations avec 667 au chapitre PSD et 343 au chapitre PCD pour une consommation globale des CP 2011 de 10,976 mds de dinars. La wilaya de Boumerdès a bénéficié pour 2011 d'une dotation financière de 20,187 milliards de dinars dont 2,244 milliards pour le réajustement d'anciennes opérations et le reste pour des nouvelles. Ces dernières concernent 147 opérations dans des secteurs comme l'agriculture, l'hydraulique, les infrastructures économiques et administratives, l'éducation et la formation, les infrastructures socio-culturelles et le soutien à l'accès à l'habitat. Ce ne sont là que quelques données contenues dans le rapport du bilan de l'exercice 2011. Elles ont servi à suggérer les tendances générales de la consommation budgétaire de la wilaya et de la dynamique de développement à travers cette consommation. Il s'avère qu'il impératif de maîtriser le chapitre des réalisations à travers un allègement des procédures et une accélération des cadences pour réussir la mise à niveau de la wilaya de Boumerdès par rapport à d'autres wilayas du pays et clôturer une fois pour toutes le souvenir du séisme de 2003 et ses conséquences négatives sur le développement.