Avant même que le nouvel émissaire des Nations unies ne débute sa mission, les critiques fusent non seulement de l'opposition syrienne mais également de ceux qui s'ingèrent dans les affaires d'un pays souverain. Le nouveau missionnaire Onusien ne se laisse pas intimider, indiquant que sa mission n'est pas de faire partir ou de maintenir le président syrien. «Mon objectif est de mettre tout en œuvre pour trouver un consensus entre les antagonistes afin de mettre fin à l'effusion de sang dans ce pays», a-t-il déclaré. L'opposition syrienne qui ne jure que par le départ de Bachar Al-Assad, voulait intimider Lakhdar Brahimi et ce, en détournant ses propos au sujet du départ de président syrien. Auparavant Brahimi a répondu à une question relative à un éventuel départ de celui-ci, indiquant d'une façon claire que l'objectif de sa mission n'était pas de faire partir Bachar Al Assad ou de le maintenir. A la suite de ces déclarations, l'opposition a demandé à l'émissaire onusien de s'en excuser. «Ce n'est pas à moi de s'excuser mais à ceux qui ont détourné mes propos», a-t-il répondu. «Mon objectif consiste à faire taire les armes et d'arrêter la guerre civile», a-t-il- affirmé. Cette déclaration n'a pas manqué également de faire réagir cette fois-ci, le pouvoir en place. «Il n'y a pas de guerre civile en Syrie», ont voulu dire les responsables du pouvoir syrien. «Lorsque un Syrien tue un autre Syrien, le frère tue le frère et le voisin tue le voisin, c'est le pire des conflits», a insisté Brahimi. Le nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie a rencontré le Président français à Paris. «C'est un entretien extrêmement utile», a déclaré Brahimi à sa sortie de l'Elysée. La France est un «pays important dans tout ce qui se passe autour de la Syrie», a-t-il déclaré à la presse, au sortir de cette rencontre d'environ une heure. Laurent Fabius, s'est entretenu également avec Lakhdar Brahimi qui a été félicité pour sa nomination et assuré du plein soutien de la France dans ses nouvelles fonctions. Fabius a transmis ses vœux de succès pour cette mission complexe a ajouté le ministre. D'un côté, l'opposition aidée par le Qatar, l'Arabie Saoudite, la France et la Grande-Bretagne ne veut pas entendre parler de la fin du conflit sans le départ de Bachar Al Assad. De l'autre, le pouvoir syrien aidé par l'Iran et deux grandes puissances à l'instar de la Russie refuse une paix qui passe par le départ du Président syrien. «Ce n'est qu'une partie de la population syrienne qui a décidé de se révolter en prenant les armes pour obliger le Président syrien à partir» ont-ils déclaré. Brahimi devait s'envoler aux Etats-Unis d'Amérique pour rencontrer les responsables onusiens et du Conseil de sécurité. Il devrait pour la suite se rendre en Syrie pour rencontrer le Président Syrien mais aucune date n'a été avancée pour l'instant. L'émissaire onusien devrait également s'entretenir avec les chefs de l'opposition pour tenter de trouver une solution qui mettrait fin à cette guerre dont le seul perdant est le peuple syrien.