L'institut algérien de normalisation (Ianor) a annoncé que près de 332 normes ont été adoptées en Algérie chiffre provisoire arrêté au 30 septembre 2012, alors que seulement 15 produits ont fait l'objet de certification. Des chiffres exprimant les difficultés rencontrées par les entreprises algériennes à se conformer aux normes internationales. «Il existe deux difficultés dans le domaine de la normalisation, des industriels ayant des ennuis à se conformer et la disponibilité des laboratoires pour vérifier la conformité des produits du demandeur», a affirmé Ratiba Chibani, directrice de l'Ianor à l'occasion d'une conférence de presse tenue au forum El Moudjahid à Alger. La conférencière a expliqué que «les laboratoires existent mais ils ne répondent pas aux normes» d'où l'intérêt à adopter «une mise à niveau des laboratoires dans le cadre des PME2», soutient-elle. La conférencière a annoncé que l'institut a adopté près de 7 400 normes algériennes inspirées de normes internationales et répondant aux exigences de l'organisation mondiale du commerce (OMC). Des normes s'appliquant notamment aux domaines de la construction et de l'agriculture, qui constituent «des secteurs les plus demandés aux normes». Un nombre devant s'accroître durant les prochaines années pour attendre plus de 1 000 normes d'ici 2014. Pour réaliser cet objectif, l'institut a mis en place 70 comités techniques nationaux, tandis qu'en 2011 il en a existé seulement 47 comités. Dans le même sillage, une formation, en faveur des acteurs économiques, a été mise en place, où les chefs d'entreprise sont assistés par des experts étrangers pour appliquer les référentiels «évoluant à fur et à mesure» et développer des demandes de normalisation et de certification. «La maîtrise de la normalisation permet aux entreprises de se tourner vers l'exportation et ainsi renforcer le tissu économique», estime M. Chibani. Cette rencontre organisée en marge de la Journée mondiale de la normalisation et placée sous la thématique de «moins de déchets, résultats meilleurs. Les normes augmentent l'efficacité», a traité de l'impact négatif des déchets produits depuis ces dernières décennies. Pour Boualam Attou, directeur des activités normatives au sein de l'institut, «nous visons à réduire le taux des déchets à un taux respectable». En ce sens, il existe tout un processus à adopter. Selon M. Attou, le secteur industriel enregistre un taux de déchets «très important et les entreprises sont appelées à mettre en place un processus en management» qui comprend l'instauration de condition de stockage en norme ainsi qu'une maîtrise du flux des déchets.