Les éditions du Festival international du film amazigh viennent tout juste d'éditer un nouvel ouvrage intitulé Sauvons nos salles de cinéma, signé par le journaliste et écrivain Noureddine Louhal. L'auteur fait un constat plutôt amer des salles obscures en Algérie. Posant un véritable diagnostic de ce secteur de la culture, Noureddine Louhal ne se ménage nullement pour dénoncer l'état dans lequel se trouvent nos salles de cinéma, censées assouvir les désirs des cinéphiles pluriels. Avec des mots à la fois simples et justes, le journaliste et écrivain Noureddine Louhal invite également le lecteur à travers une balade à travers les dédales d'Alger de jadis. De même qu'un voyage initiatique à travers le temps et l'espace se donne à découvrir à un réel plaisir. Avec la galanterie qu'on lui connaît, il invite plus à une excursion où la nostalgie est omniprésente. En effet, par le biais de la mémoire, il revisite d'anciennes salles de cinéma, qui dans un passé lointain faisaient la fierté de beaucoup et qui, aujourd'hui, sont abandonnées à leur triste sort. Dounyazad, Nedjma, El Djamel, Variétés, le Français, le Marivaux, Le Monaco, L'Olympia, le Paris, le Sierra Maestra, le Casino, le Marignan, la Perle, le Musset, le Caméra, le Plaza, le Midi/Minuit, sont autant de salles obscures à l'honneur. Le journaliste porte également un regard plutôt amer sur les salles de cinéma d'Oran et de Constantine. Preuve en est avec le Régent d'Oran ou encore l'état pitoyable du Nunez, du Royal et du Rhumel de Constantine. Préfacé par la ministre de la culture Khalida Toumi, cette dernière indique que : « Sauvons nos salles de cinéma est avant tout l'inventaire d'un patrimoine des salles obscures d'Alger, d'Oran et de Constantine, dont la publication est venue à point nommé pour servir de guide, sinon pour aider à repérer l'enfilade d'enseignes prestigieuses que les moins de trente ans n'ont malheureusement pas connues. En ce sens, le livre sied si bien à l'actualité du moment, puisqu'il est question pour le ministère de la Culture d'y reconquérir ces lieux tombés en désuétude. Cet opus se veut cette bouteille jetée dans l'oued de l'inculture et impropre à la consommation». L'ouvrage intitulé Sauvons nos salles de cinéma de Louhal Noureddine, se décline sous la forme d'un cri de détresse afin justement de redonner leurs lettres de noblesse à toutes ces salles de cinéma. Il préconise une véritable réhabilitation car ces lieux font un peu partie de nous-mêmes.