Poème sur la femme et ses droits bafoués Cette femme que tu maltraites Homme de toute nation libre du monde, Toi que la femme porte et met au monde, Mais qui se contient quand tu la grondes, Remonte le temps qui fait sa ronde Puis écoute, observe et sonde Cette femme brune, noire ou blonde Et reviens à ce poème dédié A la fille et la femme tant décriées Enfin lis la juste vérité Et reconsidère ta fierté Car nul n'a le droit en sa famille, De battre son épouse ou sa fille, Encore moins sa mère de qui vient la vie Et qui l'élève et répond à ses envies Oui, lis pour toi et les tiens, Lis pour le droit et le bien ! Cet être singulier par son corps, Cet être régulier par son apport, Cet être qui chaque nuit t'endort Cet être enfin sur qui tu tapes très fort Et cet être aussi avec la tête baissée Car de son temps très éloigné, Les yeux fatigués pour avoir pleuré Sa souffrance toujours étouffée, Les mains mouillées et de javel brûlées Et tout le corps par toi malmené C'est ta sœur pour toi attentionnée, Pour le repassage bien pressée C'est aussi ton épouse d depuis le matin occupée D'abord par ton petit-déjeuner obligée Et pour le bébé inquiète et bien emportée, Ensuite par les scolarisés déjà réveillés, Réclamant choses laissées en lieux oubliés Et c'est enfin ta mère qui t'a porté, Qui t'a longuement dorloté et promené Mais sur laquelle tu veux déjà régner Pour te sentir homme craint et honoré Tête dressée devant des voisins renfrognés Autre preuve de ton règne jamais partagé c'est que tu t'es fait dieu de la maison Ou jamais tu n'es en quelconque déraison, Et ce en toute heure et toute saison : Au printemps, tu l'empêches de trop fleurir, En été de jouir du soleil, donc de se découvrir, En automne d'aller voir les feuilles flétrir Et en hiver d'éviter les plats chauds à garnir, Car tu ne puis un jour de potage te passer, De soupe bien épicée te décommander, De quitter la maison sans chaud petit-déjeuner Et avant le lit de thé fumant à la menthe parfumé. Cet être par toi déclaré faible et inférieur, Auquel tu interdis de jouir de l'extérieur, De l'être en quoi que ce soit supérieur Et même un tant soit peu meilleur, Cet être donc que tu as désorienté, De sa vraie nature bien déracinée A besoin d'exister en son vrai milieu, De se sentir toujours un peu mieux Dans sa féminité soudain bafouée, Dans son temps par la violence déréglé Ta mère, ton épouse, ta fille et ta sœur Ont tout à refaire pour bien libérer leurs cœurs : D'abord bien adoucir ton regard et ta «haine» Ensuite revivre et oublier leurs dures peines