6 officiers saoudiens, 4 Qataris et un nombre indéterminé de Turcs faisaient partie des 2.200 miliciens rebelles qui ont été évacués des vieux quartiers de la ville de Homs. C'est un journal libanais proche du camp du 14-Mars, al-Joumhouriyya qui a repris cette information qui s'est répandue au moment des évacuations, sur notre site entre autre, et faisant état de la présence d'officiers appartenant à différentes nationalités parmi les évacués. L'opération d'évacuation semble aussi avoir été facilitée et accélérée grâce à l'intervention des pays concernés. Selon du moins ce qu'en rapporte le chef pro-saoudien de la coalition, Ahmad al-Jarba : «La chute de Homs et le retrait des combattants remonte à la présence de dirigeants étrangers dont les pays sont intervenus pour les sortir», a-t-il dit. Certains de ces officiers «sont hauts-gradés, et il y a aussi des tués dans les rangs des membres des services de renseignements qataris et saoudiens que Riad et Doha ont tentés de sortir aussi», poursuit le journal libanais. Selon lui, «les miliciens ont sorti avec eux de grandes quantités d'argent et d'or qu'ils avaient dérobées des banques, des joailleries et d'autres marchés lorsqu'ils se sont emparés de la vieille ville de Homs». Les rebelles de Homs dans les dents par l'EIIL A peine sortis de Homs, après un siège de deux années imposé par l'armée syrienne, ces miliciens sont tombés dans les dents de la milice désavouée d'Al-Qaïda l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Dans un communiqué publié vendredi, intitulé «Avertissement pour évacuation et obéissance», elle a menacé de les châtier. Adressé à l'intention des habitants des localités de la province nord de Homs, dont Rasten, Talbisseh, al-Ghanto, et Zaafaraneh lesquelles ont accueilli les rebelles du vieux Homs, l'avertissement leur ordonne de les évacuer dans un délai de 72 heures. «Après les exactions commises par les terroristes de l'ASL, du Nosra et du Front islamique et de la tribu Souiess en particulier, sont considérés traîtres tous ceux qui les assistent dans leurs exactions outrageuses,... et auront le même sort des athées mécréants», est-il écrit dans le texte. Le texte menace aussi que «ces localités seront des cibles légitimes» de l'EIIL. Egorgement et voiture piégée Auparavant, l'EIIL n'a pas du tout hésité à se débarrasser horriblement de l'un des chefs de milice, qui était sorti du Qalamoune et se rendait à Idleb. Commandant le bataillon de l'artillerie et des missiles de la milice Mouvement des Libres du Levant (MLL) (Haraket ahrar al-Cham), qui fait partie du Front islamique, et connu sous le pseudonyme. Abou Mokdama al-Sarakebi, Mouthna Hussein était célèbre comme étant «le sniper des chars», en raison de son habileté à les détruire. Sa mort a été annoncée par le chef du MLL, Abou Abdallah al-Hamoui. Un deuxième chef de proche de l'ASL Nemr al-Qahhar et vivant à Deir Ezzor, semble lui aussi avoir péri dans un attentat perpétré par l'EIIL. Une voiture piégée a explosé devant sa maison, qui était le siège de sa milice dans la ville al-Acharat, Bataillon des prémisses de la victoire ( bachaer al-Nasr). Il y est question de la mort de deux femmes et un enfant, selon Asia News. Deir Ezzor : avancée de l'EIIL ? Justement, dans la ville de Deir Ezzor, l'EIIL gagne des points sur le terrain, sans combat. 9 factions armées ont annoncé ces derniers jours leur refus de participer à la guerre sans merci que se livrent les deux milices sœurs d'Al-Qaïda et de rester à l'écart. Selon le journal libanais al-Akhbar, l'EIIL avait mené ces deux derniers jours des pourparlers avec les plus importantes milices qui combattent dans cette ville. En même temps, l'une de ses sources a affirmé : «Vous allez bientôt entendre de bonnes nouvelles, nous sommes optimistes que la bataille à Deir Ezzor va bientôt terminer... » La semaine dernière, l'EIIL avait conclu plusieurs accords avec des tribus de Deir Ezzor au cours desquels certaines d'entre elles lui ont prêté allégeance. Revanche timide Dans la province nord d'Alep, les milices rivales de l'EIIL tentent une revanche. Elle paraît plutôt timide. Ce samedi, rapporte le site d'information libanais al-Hadath News, le Front islamique a lancé une campagne militaire baptisée Zelzal (Tremblement) pour éradiquer l'EIIL des villages conquis par ce dernier. Il a déclaré avoir pris cinq villages de ses mains. Craignant pour la ville frontalière avec la Turquie Al-Bab, qu'il détient toujours, l'EIIL a imposé un couvre-feu lors du lancement de l'assaut contre lui, au moment où ses rivaux assurent que l'un de ses chefs, «le prince des armes» a été tué dans l'explosion de sa voiture. Riyad veut unir sa milice à celle d'Al-Qaïda Pour sa part, l'Arabie Saoudite fait de son mieux pour soutenir et renforcer la milice qu'elle a formée sur le sol syrien. Quoique la plupart des opérations sont effectuées entre elles et le front al-Nosra d'Al-Qaïda, des appels sont lancés pour former un front commun. «Le temps est plus que jamais propice pour cette unité», a écrit sur son compte Twitter le religieux saoudien connu pour ses connivences avec les jihadistes en Syrie, cheikh Abdallah Mouyasni. «Il est temps pour les chefs du Nosra et du FI de s'unir, et de primer l'intérêt de la nation à celui des groupes», a-t-il ajouté. L'EIIL n'a pas tardé à répliquer. Ses partisans sur les réseaux sociaux ont directement pointé du doigt «une main saoudienne qui veut les mettre en danger». Accusant «un projet saoudien sur ordre direct de Mohammad Ben Nayef (l'actuel ministre de l'Intérieur et en charge du dossier syrien depuis que Bandar Ben Sultane en a été destitué) pour rassembler les groupuscules contre l'Etat Islamique», (EIIL) ils ont menacé de châtier l'émir saoudien.