L'Argentine décolle timidement face à la Bosnie (2-1). Messi, comme à son habitude, sauf cette fois-ci, a voulu montrer autre chose sur un terrain de la Coupe du monde. Inscrire son but. Il a réussi certes mais pas n'importe comment. Ce fut un but d'une intensité étincelante qui redonna confiance à ses troupes pour aller jusqu'à la victoire qu'il réclame avant le début du match. Ainsi, l'Albiceleste prend une première longueur d'avance dés la 2e minute de jeu grâce à un coup de genou de Kolasinac qui propulse la balle dans son propre but suite à un coup franc de Messi. Le défenseur gauche (20 ans, 5e sélection) d'origine allemande, est entré dans l'histoire comme l'auteur du but contre son camp le plus rapide de l'histoire du Mondial. On s'attendait à une accélération du jeu des Argentins pour aller augmenter la dose et clouer sur le terrain les Bosniens, mais ce fut plutôt un train à deux vitesses, qui avance sur des rails fragiles. Les deux ou trois joueurs qui évoluent dans des clubs espagnols n'ont pas pu faire la différence, c'est presque à l'image de la «dernière catastrophe de l'équipe espagnole détruite par la hollande par un score sans appel de (5-1). Le temps passait et laissait derrière lui, un jeu loin de séduire malgré le but des Argentins. Messi, seul, développait un jeu individuel, loin d'écouter ses collègues, il cherchait plutôt à plaire aux gradins plutôt que de contribuer à la construction du jeu que réclamait la rencontre. Les occasions disparaissaient de l'écran du sectionneur qui ne se voyait pas surpris par la physionomie du jeu de son équipe. De l'autre côté, ce sont les Pjanic et Dzeko qui mettaient la pression sur la défense argentine, devenant ainsi les maîtres du terrain. L'Argentine a des difficultés à percer la défense des Bosniaques, ainsi Di Maria et Agüero, moteurs du groupe, se montrent peu dangereux. Il fallait attendre le renversement de la vapeur provoqué par Messi, quadruple Ballon d'or, en effaçant toute la défense bosnienne piégée par cette contre offensive individuelle pour fusiller Begovic d'une frappe sèche (65e). Le terrain change de style, l'adversaire se maintient à la surface, refuse de se laisser abattre malgré les deux buts. Les descentes bien orchestrées par le milieu de terrain poussaient le gardien argentin à faire appel à son expérience pour sauver sa cage sauf qu'à la 84e, la Bosnie chargea et poste son but, ce qui relança la rencontre mais le temps coule vite, très vite, jusqu'au coup de sifflet final. La partie continuera pour Messi ce samedi face à l'Iran à Belo Horizonte. Alors que la Bosnie défiera pour sa part, le Nigeria à Cuiaba.