Le chef du parti chiite libanais, Hassan Nasrallah, l'a assuré à la télévision, menaçant Israël de «riposter» contre ses frappes menées en Syrie contre le régime de son allié, Bachar Al-Assad. «Nous sommes plus forts que jamais», s'est félicité Hassan Nasrallah. Pour la première fois, jeudi 14 janvier, le chef du Hezbollah libanais a annoncé que son parti possédait depuis 2006 des missiles iraniens Fateh-110 pouvant atteindre tout le territoire d'Israël, son ennemi numéro un. Interrogé par la chaîne panarabe Al-Mayadeen, qui lui demandait s'il confirmait la livraison par l'Iran de ces armes au parti chiite, ce soutien indéfectible de Bachar Al-Assad en Syrie a indiqué que des missiles, d'une portée pouvant aller jusqu'à 300 km, lui étaient «parvenus depuis longtemps, depuis 2006». En 2012, des responsables du Pentagone avaient indiqué que le Hezbollah disposait de 50 000 engins balistiques, dont 40 à 50 missiles Fateh-110 capables d'atteindre Tel Aviv et la plupart des autres régions du territoire israélien, ainsi que dix missiles Scud-D. Il menace Israël d'une «riposte» Par la voix de son chef, le parti chiite, qui combat aux côtés du régime de Bachar Al-Assad, a menacé Israël de riposter «à tout moment» à ses raids répétés sur la Syrie, se disant prêt à toute nouvelle guerre contre l'Etat hébreu. Depuis janvier 2013, le pouvoir syrien a en effet accusé à huit reprises Israël d'avoir mené des raids aériens contre ses installations en Syrie, notamment le 7 décembre sur des zones proches de Damas. Si l'Etat hébreu ne confirme jamais sa responsabilité, il souligne à chaque fois sa détermination à empêcher «tout transfert d'armes» de la Syrie au Hezbollah. «Les raids répétés sur différents objectifs en Syrie constituent une grave violation», a ainsi jugé Hassan Nasrallah. «Toute frappe contre des positions en Syrie vise tout l'axe de la Résistance (Damas, Téhéran et le Hezbollah) et pas seulement la Syrie», selon lui. «Oui, cet axe pourrait décider de riposter (...) C'est son droit. Cela peut arriver à tout moment.» Hassan Nasrallah a également dit que son parti était prêt, s'il le fallait, à envahir la Galilée (dans le nord d'Israël), une menace qu'il avait déjà proférée en 2011 : «Nous ne cherchons pas une nouvelle guerre (...) mais nous y sommes prêts. Si le commandement de la Résistance (le Hezbollah) demande (à ses combattants) d'entrer en Galilée, ils doivent être prêts.» Un soutien renouvelé à Bachar Al-Assad Interrogé sur le conflit syrien, Hassan Nasrallah, allié indéfectible du régime, a enfin affirmé que «toute solution en Syrie sans le président Assad était impossible». Il a précisé avoir dit au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, lors d'une rencontre à Beyrouth,que «toute solution aux dépens du président Assad n'en est pas une» et que «même la Russie serait perdante si elle lâchait le président Assad». Ces déclarations interviennent au moment où la Russie, alliée du président syrien, va organiser fin janvier une rencontre entre régime et opposition syrienne pour discuter d'un éventuel dialogue.