Le gouvernement vise à réajuster les dépenses publiques consacrées au financement de certaines politiques sociales, ce qui veut dire que le gouvernement se prépare à lever la main pour certains secteurs subventionnés par l'Etat. Lors de son intervention, hier, lors de la journée parlementaire sur «L'investissement en Algérie : défis et perspectives», le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa a indiqué que «dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire pour cette année et les prochaines lois de finances, les dépenses publiques associées à des projets et des politiques de nature sociale seront ajustées, et ce qui lui donne plus d'efficacité», soulignant que la politique de soutien prise par l'Etat à travers la détermination des prix de certains produits de consommation et des services demeurera. Toutefois, Abderrahmane Benkhalfa a signalé que «la politique financière du pays est au seuil d'une nouvelle phase durant laquelle les activant du marché (privés, institutions financières et bancaires) contribuent au financement de projets de développement». Soulignant que l'étape précédente depuis 2000 est connue par la mobilisation et l'exploitation des fonds publics en vue de la promotion de l'économie nationale, et cette tâche, dans l'avenir, ne sera pas limitée au Trésor public, mais plutôt le secteur connaitra la création de ce qu'on appelle «les banques d'affaires», qui ont pour objectif d'accompagner les hommes d'affaires, les investisseurs et les entreprises de production industrielle et de fournir des liquidités pour financer des projets, ce qui stimule l'investissement et crée la richesse. «Ces mesures ne signifie pas nécessairement que l'Etat a abandonné le financement des projets de développement, cependant, les dépenses publiques restent comme une levure qui élèvent l'économie nationale, quoique l'économie de marché nécessite la participation de partenaires étrangers et nationaux dans le processus de développement», a-t-il justifié. Par ailleurs, le premier responsable du secteur des finances a fortement défendu les politiques financières poursuivies par l'Algérie au cours des 13 dernières années, soulignant que les chiffres réels qui ne sont pas représentés par les classements internationaux confirment que l'Algérie a enregistré des taux de croissance du PIB de 30%. «Cette croissance est la plus forte et la plus élevée dans la région avec laquelle l'Algérie est sorti en début du millénaire d'un système économique effondré.»