Sans surprise aucune, les sanguinaires de l'ex-Groupe salafiste pour la prédiction et le combat (GSPC) ont confirmé le double attentat terroriste contre les forces de l'Armée nationale populaire (ANP). Neuf militaires ont été assassinés et deux autres ont été blessés selon le ministère de la Défense dans cette embuscade meurtrière perpétrée dans le mont d'Ellouh dans la wilaya d'Aïn Defla. Contrairement au communiqué du MDN, les Salafistes du groupe armé ont indiqué dans un communiqué mis en ligne sur les réseaux sociaux qu'ils avaient abattu 14 éléments de l'armée nationale populaire. Pour plus de propagande, les criminels avaient photographié et filmé l'embuscade. Des photos des victimes prises par les assaillants avant et après l'embuscade ont été également insérées en compagnie du communiqué de revendication. Dans l'attente que le communiqué de l'organisation terroriste soit authentifié, le récit des sanguinaires, portant revendication de l'embuscade démontre que les criminels salafistes armés se sont préparés d'avance et avaient bien calculé leurs attaques contre les forces de sécurité. A en croire certaines sources, les sanguinaires ont assassiné 3 militaires la veille de l'Aïd dans un accrochage avec un détachement de l'ANP. En mission commandée, une section d'infanterie avait pour but la récupération des corps des 3 militaires. Malheureusement, les militaires sont tombés une deuxième fois dans le traquenard des terroristes qui ont piégé les corps des victimes tombées la veille. Les terroristes étaient toujours présents dans les lieux et n'ont pas manqué de prendre en photo les corps sans vie des militaires assassinés dans la deuxième opération. Les criminels à l'origine de cette embuscade n'auraient jamais réussi à préparer cette tuerie sans la complicité de leurs acolytes qui activent dans les villages et les villes limitrophes. En plus de la logistique, les réseaux dormants constitués d'islamistes salafistes et autres alimentent les groupes armés en renseignements surtout sur les déplacements des forces de sécurité. Comme nous l'avons déjà indiqué dans nos précédentes éditions, le terrorisme islamiste ne sera jamais éliminé sans l'éradication de ses origines. Ce fléau continuera toujours à endeuiller les familles algériennes tant que les véritables commanditaires et ceux qui assurent la couverture politique à ces groupes armés ne soient pas inquiétés. Ces terroristes qui activent dans les rangs des groupes armés ne sont pas venus de la lune et ne sont pas nés avec les armes à la main. L'ensemble de ces criminels étaient des membres actifs dans les associations et organisations, partis et mouvements qui instrumentalisent l'islam pour arriver au pouvoir. Il est également temps de revoir la politique de la «main tendue» de l'Etat vers ceux qui ont pris les armes contre le peuple et le pays. Il est inconcevable que des criminels qui décident un jour de déposer les armes soient accueillis avec du lait et des dattes. Même si les autorités acceptent que des éléments armés se repentis, ils devraient répondre de leurs actes devant la justice. Cet attentat d'Aïn Defla n'est pas le premier et ne sera certainement pas le dernier tant que le terrorisme ne sera pas anéanti à partir de ses racines. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas pour l'instant car seules les forces de sécurité (tous corps confondus) continuent à lutter contre ce «cancer». Pourtant, l'éradication de ce terrorisme passe avant tout par l'élimination de l'intégrisme et de l'extrémisme religieux dans le pays.