Le Collectif des associations de femmes a indiqué dans un communiqué, reçu à notre rédaction, qu'il déplore n'avoir reçu aucune réponse à la lettre déposée au Conseil de la nation le 29 juin 2015 pour la promulgation de la loi contre les violences faites aux femmes. «Toutefois ces associations enregistrent l'engagement officiel du président du Conseil de la nation, M. Bensalah, lors de la clôture de la session du 8 juillet 2015, de programmer à la rentrée prochaine toutes les lois non encore débattues au Conseil de la nation, bien que n'ait pas été nommée explicitement la loi sur les violences faites aux femmes», indique le Collectif des associations dans son communiqué. Dans ce courrier, «comme lors de la conférence de presse organisée le 7 juillet 2015, le Collectif a exprimé son appréhension de voir cette loi reportée indéfiniment, alors que des victimes se comptent tous les jours», explique-t-on dans le communiqué. Néanmoins, le Collectif propose de «solliciter une audience auprès de Monsieur le président du Conseil de la nation afin que la loi soit rapidement et effectivement adoptée à la session d'automne 2015, et que la protection des femmes et des familles soit définie et juridiquement assurée au plus tôt», souligne la même source. Enfin, le Collectif «s'engage donc à rester mobilisé et vigilant, dans l'attente que les promesses du président du Conseil de la nation soient effectivement tenues», promet-on dans le communiqué. Il est à noter, qu'en 2012, selon un bilan de la gendarmerie, 261 femmes sont mortes à cause de la violence, par contre 58% de violence familiale a été enregistré en 2014, souligne Soumia Salhi membre de FEC ( Femmes en communication), estimant que cette loi est le premier recours pour la victime, en attendant les mesures concrètes de prise en charge des victimes. Selon la présidente de FEC, Nafissa Lahreche «cette violence est une atteinte au droit des citoyennes à la sécurité, droit garanti par la Constitution. Réduire et éradiquer la violence contre les femmes est de la responsabilité de l'Etat et des institutions, avec d'abord une sanction juridique claire, une loi et des mesures d'accompagnement institutionnelles connues et efficaces, effectivement appliquées». La responsable s'inquiète pour ce ce retard «car la liste des victimes s'allonge quotidiennement. Aussi nous demandons instamment au Conseil de la nation de programmer et voter très rapidement cette loi», a-t-elle expliqué. Pour rappel, plusieurs associations de femmes et des droits de l'Homme, militant dans différentes régions du pays, ont été concertées face à cette situation, tel le réseau Wassila d'aide aux femmes et enfants victimes de violence, le Ciddef, Fard d'Oran, Afad d'Annaba, Initiatives de protection des droits des femmes de Tébessa, l'Association des femmes algériennes pour le développement, SOS Enfance en détresse de Tiaret et Afac Béjaïa.