Par le biais de son ambassadeur au Maroc, l'Arabie Saoudite a décidé d'investir dans les territoires occupés sahraouis. Cette décision intervient quelques jours seulement après que l'Algérie a refusé d'adhérer à la proposition de Riyad, qualifiant le «Hezbollah» comme une organisation terroriste. Comme on s'y attendait, Riyad n'a pas mis beaucoup de temps à répliquer à la décision de l'Algérie qui a refusé de s'impliquer au conflit mettant aux prises l'Arabie Saoudite et le Liban en raison de la participation du Hezbollah dans le bourbier syrien. C'est l'ambassadeur saoudien Abdelaziz El Khouja qui a déclaré que Riyad a apporté son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc. A ce même sujet, il a déclaré que les investisseurs saoudiens se rendront prochainement dans les principales villes du Sahara occidentale. Cet état de fait n'est pas une surprise du moment que Riyad n'a pas apprécié la décision de l'Algérie, refusant de classer «Hezbollah» en qualité d'organisation terroriste comme le souhaitent les Saoudiens. L'Algérie trouve que cet état de fait constitue une ingérence dans les affaires intérieures du Liban surtout lorsque le Hezbollah est un parti politico-militaire d'un pays souverain. Ce n'est pas la première fois que l'Arabie Saoudite «tourne le dos» à l'Algérie, qualifiant sa politique d'hostile à Riyad. Il y a quelques mois, l'Algérie a refusé de participer militairement à la coalition arabe formée par l'Arabie Saoudite dans le cadre de la lutte antiterroriste. L'Algérie a répondu négativement, indiquant que l'Armée populaire nationale ne pourrait pas intervenir hors du territoire algérien, conformément à la Constitution et aux lois de la République. Sur ce même sujet, les dirigeants de Riyad n'ont pas apprécié mais sans le faire savoir directement, préférant jouer l'hypocrisie. Lors dudit «Printemps arabe», l'Algérie a également «fâché» les dirigeants arabes, notamment l'Arabie Saoudite et le Qatar au sujet de la Syrie. Fidèle à ses principes, l'Algérie a refusé de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie en émettant des réserves sur la reconnaissance de l'opposition par la Ligue arabe. Cette position n'a pas plu à l'Arabie Saoudite et au Qatar, trouvant en l'Algérie un «obstacle» pour la bonne marche de la Ligue arabe. En somme, même s'ils ne le disent pas à haute voix, l'Algérie est un pays qui dérange, selon certains pays, dont l'Arabie Saoudite. Pour se venger de l'Algérie, d'autres décisions à l'encontre de l'Algérie, émanant de ces pays ne sont pas à écarter dans le futur.