Des dizaines de motopompes géantes sont installées pour siphonner le fond du barrage de Dahmouni avec une réserve morte au dessus des 30 % de sa capacité pour irriguer illégalement et dangereusement des milliers d'hectares destinés a la production de la pomme de terre. Cela se passe dans la wilaya de Tiaret au vu et au su de tout le monde et aucun responsable des secteurs concernés n'a eu le courage de lever le doigt. Avant de mener notre enquête sur les lieux, notre première halte nous a conduit dans la fameuse station d'épuration (route d'Aïn Bouchekif) qui fonctionne au ralenti suite à des défaillances. Quant à la seconde, implantée a la sortie de Dahmouni, elle a connu le même sort. Sur la rive gauche, des dizaines d'engins et en avant tous pour dévier l'itinéraire des eaux usées des quatre communes (Aïn Bouchekif, Aïn Meriem Dahmouni et Tiaret), lieu préféré des agriculteurs où stagne une quantité importante des eaux usées dégageant des odeurs nauséabondes, des déchets hospitaliers, des objets toxiques. Ces dernières sont utilisées par des fellahs de cette vaste terre fertile pour irriguer leurs champs de pomme de terre pour être écoulé dans les wilayas avoisinantes. Dans ces lieux que nous avons visités, avec notre confrère En Nahar TV, l'un des lieux situé a six km du barrage de l'écoulement des eaux usées, sert à l'irrigation des hectares avec tous les risques. Au cours de cette virée, l'entassement de grandes quantités de terres çà et là prouvent l'utilisation de gros moyens (motopompes et des conduites de plus de 10 km avec un diamètre de 120) pour pomper tout le liquide en provenance des communes citées. Cette pratique pour irriguer les champs suite à la baisse du niveau du barrage qui enregistre un taux de 30%, soit 10 millions de m3. Le plus grave, a-t-on constaté sur les lieux de visu en raison de la couleur verdoyante de la pomme de terre récoltée. Sur les 4 000 ha destinés à l'irrigation chacun trouve son compte et les services concernés font la sourde oreille, ce qui facilite aux agriculteurs le gain facile loin des contrôles. Pis encore, des exploitants font des déguisements pour détourner l'attention des services concernés des différents secteurs en réalisant des puits et des bassins sans liquide afin de faire croire aux membres des commissions qu'ils irriguent à partir des forages. Ce n'est pas la première fois que ce crime est commis dans la région de Tiaret. Durant cette période et pour mener leur sale besogne, ce faux groupe d'investisseurs sans scrupules n'hésite pas à utiliser de gros moyens pour puiser les eaux non traitées en s' équipant de motopompes et de kilomètres de tuyaux d'irrigation de différents diamètres. Selon les experts du domaine, la consommation des produits irrigués par cette eau provoque des maladies graves. Contacté par nos soins, les différents secteurs pour faire la lumière sur ce crime chaque responsable jette la balle dans l'autre camp quant aux chargés des cellules de communication ne communiquent pas. Pour rappel, plus de 4.000 hectares irrigués par le barrage d'une capacité de 39 millions de mètres cubes actuellement à sec.