L'attaque s'est produite à la veille d'une rencontre à Moscou entre le Premier ministre turc Mevlut Cavusoglu, avec ses homologues russe et iranien. L'assaillant a été « neutralisé » par les forces de sécurité. L'ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov, a été tué par balles, lundi, dans une attaque armée à Ankara. Trois autres personnes auraient été blessées à l'occasion de cette agression. L'assaillant, lui, a été «neutralisé» par les forces de l'ordre, a rapporté l'agence de presse pro-gouvernementale Anadolu, sans toutefois préciser si le suspect était mort ou vif. Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé que son émissaire a été blessé par balles. «Un inconnu a ouvert le feu lors d'un événement public à Ankara et blessé l'ambassadeur », a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes. En revanche, « l'information selon laquelle l'ambassadeur a été hospitalisé n'a finalement pas été confirmée. On essaie de lui apporter une assistance sur place», a-t-elle indiqué. Andreï Karlov, qui avait été nommé à son poste en juillet 2013, a été touché alors qu'il prononçait un discours à l'occasion d'une exposition d'art dans la capitale, rapporte le site turc Hürriyet. L'ambassade de Russie en Turquie impute l'attaque à des islamistes radicaux. «Pendant que l'ambassadeur faisait un discours, un homme grand, portant un costume, a tiré d'abord en l'air puis a visé l'ambassadeur», a rapporté Hasim Kiliç, correspondant du quotidien Hurriyet. «Il a dit quelque chose à propos d'Alep et d'une vengeance». Depuis septembre 2015, la Russie intervient en Syrie par des raids aériens. Les Etats-Unis condamnent l'attaque L'attaque s'est produite à la veille d'une rencontre à Moscou entre le Premier ministre turc Mevlut Cavusoglu, avec ses homologues russe et iranien. Les Etats-Unis «condamnent» l'attaque, a fait savoir le département d'Etat peu après. Les observateurs avertis craignent que cet assassinat envenime les relations turco-russes, des relations qui sont revenues ces derniers temps à la normale, après une brouille de plusieurs mois, notamment après la destruction d'un chasseur russe par l'aviation turque. Ces mêmes observateurs n'hésitent pas par ailleurs de pointer du doigt « les puissances occidentales »,qui ne veulent pas entendre parler d'un rapprochement entre Moscou et Ankara.