Moudjahida, fille de moudjahida. Danièle Minne fille de Jacqueline Guerroudj opte dès l'enfance pour la juste cause algérienne et prend camp auprès des combattants pour l'indépendance. Elle participera à la grève des étudiants avec Taleb Abderrahmane en 1956, rejoindra les fidaînes de la bataille d'Alger et les poseuses de bombes, elle sera placée sous Yacef Sâadi, Elle connaîtra par la suite le maquis dans la Wilaya III, auprès du chahid Amirouche. C'est là qu'elle épousera le chahid Khellil Amrane, dont l'hôpital de Béjaia porte le nom. Arrêtée en 1957, elle connaîtra les geôles de Serkadji et de France, et être libérée en 1962. C'est cette ville de Béjaïa qui est sienne et celle de ses trois enfants et de son second mari Rabah Amrane, que Djamila choisira d'élire demeure pour l'éternel, après avoir vécu au service de son pays et de sa patrie, qu'elle servira autant lors de la phase cruciale de sa seconde bataille de reconstruction. Tout son long combat contre le colonialisme et sa bravoure dans la lutte et après l'indépendance, où elle opte pour la nationalité Algérienne, ont fait d'elle tant une des héroïnes de la guerre d'Algérie, au même titre que Djamila Bouhired, Bouazza, Boupacha...qu'elle a rejoint alors qu'elle n'avait que 17 ans, dont elle reprendra autant qu'elle, le joli prénom de Djamila. Elle est également une fille de moudjahida, et membre de la famille révolutionnaire à inscrire en lettres d'or au panthéon de l'histoire, dont elle fut professeur en l'université. Les autorités de la ville, ses élus, les organisations de la famille révolutionnaires, une foule nombreuse, sont venues accompagner cette grande dame à sa dernière demeure au vieux cimetière de Béjaia, où elle repose en paix pour l'éternité. D'aucuns lui ont témoigné reconnaissance pour ses valeurs humaines, sa simplicité et sa modestie.