La deuxième session ordinaire de l'Assemblée Populaire de Wilaya (APW) Annaba coïncidant avec la fin du mandat des membres de cette institution élus en 2012, s'est ouverte ce dernier jeudi. Elle a réuni, en séance plénière, outre le wali Mohamed Salamani et le secrétaire général de wilaya, les élus qui la composent, les membres de l'exécutif de wilaya, les Présidents d'APC des 12 communes ainsi que les représentants de diverses associations de la société civile. Cette deuxième session de l'année placée sous le nom du chahid et symbole de la révolution algérienne pour l'indépendance du pays Badji Mokhtar a duré toute la journée. Elle a été consacrée à l'étude et à l'adoption du budget de la wilaya exercice 2018. Préalablement le président de l'APW Farouk Djeraïa a prononcé un discours dans lequel il a succinctement fait le bilan de la première session ordinaire de l'année 2017. Il a, par la suite, indiqué le montant exact du budget 2018 que ses pairs avaient à étudier avant de l'approuver ou de le rejeter. Austérité oblige, ce dernier qualifié de primaire est d'un peu plus de 1.69 milliards DA. Il est en nette baisse par rapport à celui voté pour 2017 qui était à plus de 3,40 milliards DA. Tout a été dit durant cette session. Du côté du directeur de l'exécutif de wilaya d'abord qui a annoncé les couleurs en révélant les grands travaux qu'il envisage de réaliser ou prendre en charge pour réhabiliter, rénover, ou consolider. C'est notamment le cas pour la réalisation de la conduite principale d'eau du Pont Blanc et la clinique ophtalmologique à El Bouni. Une commission de choix de terrain a été mise en place pour son implantation. Lors des débats, il a été question d'affaires de corruption auxquelles sont confrontés les agriculteurs et la marginalisation de la femme rurale. Encore une fois, les élus ont dénoncé les défaillances de l'Algérienne Des Eaux de Annaba. Il a été même question d'un marché imaginaire passé avec une entreprise privée pour des travaux non identifiés. Le wali a préféré ne pas trop s'y attarder préférant certainement des investigations plus approfondies sur ce dossier épineux qui caractérise cette entreprise. En effet, bien qu'il ait fait trop couler d'encre, le dossier ADE Annaba laisse insensible le ministère des ressources en eau. A ce jour et malgré les nombreux scandales conséquence de l'incompétence généralisée qui caractérise cette entreprise, ce ministère maintien le statuquo. Des situations similaires dans d'autres secteurs ont été mises en relief par les élus. D'où les doigts accusateurs pointés sur des responsables locaux. Particulièrement ceux ayant abandonné ou n'ayant pas lancé malgré leur inscription, dans divers secteurs socioéconomiques, des projets liés au quotidien des habitants. Il reste que la direction des impôts de par les opérations de recouvrement efficaces qu'elle lance et l'EPIC environnement et éclairage ont été citées à l'honneur. D'autres élus ont exprimé leur soutien aux actions de lutte contre les entraves à l'exécution du programme d'action élaboré par la wilaya. Par sa manière d'aborder différentes situations y compris les plus épineuses comme le logement, l'eau, le chômage, l'environnement, l'éducation et bien d'autres, le wali a su faire l'unanimité autour de ses projections sur l'avenir de la wilaya. Précisant les contours d'un développement harmonieux, ces projections ont entraîné l'adhésion unanime des élus APW au budget 2018 qui a été voté à l'unanimité, tous partis politiques confondus, Préalablement, le wali a tenu à avertir les membres de son exécutif : «Nous serons comptables de la gestion de la wilaya. Nous devons avancer pour répondre aux aspirations de la population». Comme il a annoncé l'approbation du chef de l'état et du chef du gouvernement du projet de réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer. Outre Annaba, celle-ci alimentera plusieurs wilayas de l'Est du pays en eau potable. Au cours des débats, certains élus APW ont déploré le fait que le budget 2018 n'ait pas connu d'évolution en termes de chapitres. Ils ont estimé que la crise économique doit servir de stimulant pour hisser le pays au diapason du développement attendu par les populations. Ce que le wali a approuvé tout en rejetant l'expression «crise économique» lui préférant celle de «suivi plus rigoureux des actions». Il faut dire qu'à la lecture des coupes sombres prévues sur le budget primaire 2018, d'autres élus ont tenté d'introduire des amendements qui ont été rejetés.