Le Président directeur-général du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab, a assuré, avant-hier mardi à Alger, que les entreprises nationales, publiques et privées, intervenant dans le secteur de l'énergie, maîtrisent à présent les différents aspects de la production, le transport et la distribution. « Avec ces capacités acquises, il est temps d'entamer les opérations d'exportation des services, des études et les équipements produits en Algérie». «Nous devons alors en profiter pour aller vers l'exportation de notre savoir-faire vers la Libye, un pays avec lequel nous avons plusieurs points communs, notamment des frontières qui peuvent nous faciliter la coopération», a indiqué M. Arkab. Le groupe Sonelgaz et General electricity company of Libya (Gecol) ont, a révélé ce responsable, entamé des discussions pour mettre en place des mécanismes devant permettre l'exportation de l'énergie électrique et d'autres services à partir de l'Algérie vers la Libye. «Nous avons une production nationale excédentaire en énergie électrique, notamment en hiver. Nous sommes en train d'étudier les possibilités d'un raccordement électrique de haute tension entre l'Algérie et la Libye à travers la Tunisie pour exporter notre énergie et leur offrir nos services à travers ces lignes électriques», a-t-il dit. S'exprimant en marge d'une réunion qui a regroupé les responsables de ces deux compagnies, M. Arkab a rappelé que ces discussions engagées autour de l'exportation de l'énergie vers la Libye font suite à une étude entamée en 2010 par les deux pays, mais qui a été retardée par les bouleversements politiques qu'a connus la Libye depuis 2011. «Cette visite de la délégation libyenne en Algérie intervient suite à une demande de Sonelgaz», a précisé M. Arkab. «Plusieurs projets sont à l'arrêt en Libye, d'autres n'ont pas encore démarré. Donc, nous voulons être les premiers à être présents sur le marché libyen», a encore observé le P-dg du groupe Sonelgaz qui est arrivé, a-t-il dit, à couvrir, par des moyens nationaux, la réalisation des centrales électriques, des lignes électriques, des postes électriques, des gazoducs pour la distribution du gaz, ainsi que la fabrication de certains équipements en Algérie. De son côté, le directeur exécutif de Gecol, Ali Mohamed Saci, a affirmé que ces négociations ont pour objectif de développer les opportunités de partenariat avec le Groupe Sonelgaz dont l'expérience, a-t-il observé, a enregistré des succès dans ce domaine. «Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans la production et le transport de l'électricité en Libye. Nous voulons bénéficier du réseau algérien pour alimenter certaines villes de l'ouest et du sud libyen», a déclaré Ali Mohamed Saci, à la tête d'une délégation composée de cadres de cette société libyenne et d'experts en énergie électrique. «Gecol veut tirer profit de l'expérience de Sonelgaz et mettre en place des partenariats avec ce Groupe», a-t-il dit. Ce responsable libyen a fait cas de la création, d'un commun accord, d'une commission entre les deux entreprises pour étudier et mettre en place un partenariat dans les différents domaines de l'électricité. «Les entreprises internationales sont absentes en Libye vu la situation qui y prévaut, tandis que Sonelgaz a affiché sa disponibilité pour être présente et aider Gecol à achever ses projets et satisfaire les besoins du pays», a poursuivi ce responsable. Au cours de cette rencontre, la partie algérienne propose la mise en place de moyens de production de l'électricité en Libye, la construction de centrales électriques et de réseaux électriques de basse et haute tension, ainsi que l'interconnexion électrique entre les deux pays à travers des réseaux de 220 et 400 Kv. Alors que la partie libyenne souhaite l'examen d'une éventuelle connexion électrique entre l'Algérie et la Libye, ainsi que la possibilité de combler le déficit du réseau électrique libyen à partir du réseau algérien, et de discuter de l'expérience algérienne pour faire face à la demande croissante d'électricité.