Quelques heures seulement avant le début des manifestations officielles en l'occasion du 1er Mai, fête des travailleurs, près d'un millier de militants de l'extrême gauche se sont rassemblés à Paris avant de s'attaquer aux magasins et aux forces de l'ordre. Plusieurs locaux de commerce dont un restaurant McDonald's à Austerlitz et un concessionnaire de véhicule Renault ont saccagés et incendiés. Les casseurs habillés de noir se sont rassemblés sur le boulevard de l'hôpital (XIIIe) avant de s'attaquer aux magasins à l'aide des cocktails Molotov, dégradant les vitrines et incendiant les voitures. Ils criaient « Tout le monde déteste la police », « Paris, debout, soulève-toi » et "Zyed, Bouna, Theo et Adama, on n'oublie pas, on ne pardonne pas". Le préfet de police Michel Delpuech a précisé que 283 personnes avaient au total été interpellées. Selon lui, près de «1 200 black blocs» au sein d'un pré-cortège composé de 14 500 personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre et causé des dégradations, perturbant le défilé parisien des syndicats. Selon un premier bilan au moins trente et un (31) commerces ont été dégradés dont deux incendiés, six véhicules ont été incendiés et 10 autres ont été dégradés, du mobilier urbain a également été dégradé, a indiqué la préfecture de Paris. Quatre personnes ont été blessées, parmi lesquelles un CRS ayant reçu un pavé dans le dos. Selon la préfecture près de 20 000 personnes ont participé au cortège syndical parisien, 14 500 hors cortège parmi lesquelles un gros millier de ceux que l'on appelle les "blank" Blacks Blocs", des activistes d'extrême gauche qui veulent en finir avec le système capitaliste, prônant une société écologique et altermondialiste. Selon le ministère de l'Intérieur, 283 personnes ont été interpellées, 153 ont été présentées à un officier de police judiciaire et 109 placées en garde à vue. Ces individus, dit-il, viennent essentiellement de l'extrême gauche (Antifas). En réponse aux critiques de l'opposition sur la lenteur de l'intervention des forces de l'ordre, le préfet précise que les CRS et gendarmes mobiles ont dû attendre la dispersion d'un millier de manifestants pacifistes en avant des Black Blocs pour pouvoir intervenir en employant la force. Michel Delpuech rappelle que nous ne sommes plus sous le régime de l'état d'urgence, les règles ont donc changé et que le seul fait d'être habillé en noir n'est pas un motif d'interpellation. Une journée avant la manifestation du 1er mai, la préfecture de police avait mis en garde contre des débordements par des groupes extrémistes voulant faire de cette journée un grand rendez-vous révolutionnaire, et prévoyant de s'en prendre violemment aux forces de l'ordre ainsi qu'aux symboles du capitalisme. La police a indiqué hier que 109 personnes avaient été placées en garde à vue. Hier mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a promis de renforcer ls forces de police lors des prochaines manifestations et de séparer cette fois-ci, les manifestants des casseurs. «On a affaire à une violence qui monte dans les propos, dans les appels», a ajouté le Ministre de l'intérieur, condamnant des appels lancés sur les réseaux sociaux, intitulé «une journée en enfer».